Syrie: Une attaque « kamikaze » tue six militaires syriens à Deraa 

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Une attaque « kamikaze » a tué, samedi, six  militaires de l’armée syrienne à un poste de contrôle dans la province  méridionale de Deraa en Syrie et a été revendiquée par le groupe terroriste  autoproclamé Etat islamique (EI/Daech), ont rapporté des médias et une ONG syrienne. 

L’attaque s’est produite dans un secteur situé à proximité de la localité  de Mleiha al-Atch, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). 

Selon des médias, le groupe terroriste (EI/Daech) a revendiqué samedi soir  une « opération kamikaze, menée par un de ses hommes qui a tiré avec une mitraillette sur un groupe de militaires avant de faire détoner sa ceinture  d’explosifs ». Selon l’OSDH, un « kamikaze sur une moto s’est fait exploser contre un point de contrôle tenu par des militaires et des milices alliées sur une  route, tuant six militaires et faisant des blessés ». L’agence de presse syrienne Sana a donné une version différente des faits et fait état de « blessés », expliquant qu’un « terroriste s’était fait  exploser avec sa ceinture d’explosifs durant un raid de l’armée contre une poche terroriste ». 

Les forces gouvernementales syriennes à Deraa sont presque quotidiennement  la cible de tirs et d’attaques qui ne font généralement pas de victimes, rappelle l’OSDH. A la mi-juillet, six soldats ont été tués et quinze blessés dans  l’explosion d’une bombe visant un convoi militaire, près du chef-lieu éponyme de la province de Deraa, selon l’OSDH. Cette attaque n’a pas été  revendiquée. 

La province de Deraa a été reprise aux groupes terroristes à l’été 2018  par les forces gouvernementales soutenues par la Russie. Présente dans une  petite poche, une faction y avait autrefois prêté allégeance à l’EI. Les terroristes de l’EI sont toujours disséminés dans le vaste désert central syrien, où des affrontements sporadiques les opposent aux forces du  gouvernement. 

Le 22 juillet, l’EI a revendiqué un attentat à la bombe qui a tué un civil  dans le sud de Damas. 

En mars, les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par  Washington, avaient annoncé la fin du « califat » autoproclamé de l’EI, après  la reconquête d’un ultime réduit terroriste aux confins orientaux de la Syrie. 

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l’organisation  ultra radicale avait pris le contrôle de vastes pans de territoires en Syrie  et en Irak. Déclenchée en 2011, la criseen Syrie a fait plus de 370000 morts et poussé  à la fuite des millions de personnes.