Les Etats parties prenantes à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien se sont réunis, hier dimanche, à Vienne pour tenter une nouvelle fois de sauver ce texte mis à mal par le retrait américain et la révision de certains engagements par l’Iran.
L’accord sur le nucléaire a eu pour objectif de garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien.
Le retrait unilatéral des Etats-Unis en mai 2018 et l’incapacité des pays, à l’instar de la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne de contourner les sanctions américaines contre l’Iran, a poussé ce dernier (Iran) à revoir certains de ses engagements dont l’affranchissement à partir du début du mois en cours des stocks limités de l’Uranium. Cette rencontre intervient un mois après une précédente rencontre infructueuse dans la capitale autrichienne, où les grandes puissances et Téhéran avaient conclu l’accord il y a quatre ans.
Les tentatives européennes, et en particulier du président français Emmanuel Macron, d’aboutir à une percée permettant de sauver ce texte sont jusqu’à présent restées sans effet. Etranglé économiquement, l’Iran menace de poursuivre son désengagement graduel de l’accord si les autres Etats parties (la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Russie et la Chine) ne lui permettent pas de contourner les sanctions américaines.
Mais les Etats parties prenantes ne désespèrent pas d’obtenir une avancée à la faveur d’une future réunion ministérielle, pour laquelle aucune date n’a cependant encore été fixée. Il est « impératif de parler aux Iraniens après les violations avérées de leurs engagements », a indiqué un diplomate européen, évoquant une « réunion de préparation avant la réunion au niveau ministériel qui sera nécessaire ». A cette réunion préparatoire, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui a chapeauté l’accord, sera représentée par sa secrétaire générale Helga Schmid.
Téhéran, qui a toujours assuré que son programme nucléaire était strictement pacifique malgré de lourds soupçons américains, exige notamment de pouvoir pleinement reprendre ses exportations de pétrole, compromises par le rétablissement des sanctions américaines. Cette réunion intervient sur fond de vives tensions entre l’Iran et les Etats-Unis dans le Golfe, affectant notamment le trafic pétrolier.
