Face aux fluctuations boursières mondiales: L’offre d’achat du groupe énergétique Emirati, TAQA et la structure de l’actionnariat de Naturgy Energy Group  et de la société Medgaz

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L’agence Reuters, reprenant une information officieuse , reprise par la majorité de la presse internationale  annonçait le 7 mai 2024 que si l’opérateur émirati TAQA prendrait le contrôle de Naturgy qui détient 49% des actions de Medgaz ,  l’Algérie annulerait ses livraisons de gaz à Naturgy, alors que  le Ministère de l’Energie algérien seul habilité,   ne se sont  prononcés officiellement, les autorités au plus hauts niveaux  insistant que l’Algérie a toujours respecté ses engagements internationaux  sur la base des contrats  qu’elle  a signés.

Pour sa part, l’entreprise énergétique espagnole Naturgy a déclaré le 7 mai 2024 qu’elle a signé des contrats de fourniture « Take or Pay » allant   jusqu’en 2032  et que des changements dans la structure de l’actionnariat ne pose aucun problème dans ses relations avec Sonatrach.  La négociation de TAQUA porte essentiellement sur deux sociétés CVC Advisers Ltd 2 qui détient  une part de 20,72%  et le Holding espagnol Criteria qui est le principal préteur de Caixabank qui détient 26,7%, donc une perspective de rachat  d’environ de 47,42% pour un montant avec des données contradictoires  entre 10/20  milliards d’euros et ce grâce au fonds souverain  de l’Émirat d’Abu Dhabi qui selon Statistica  de juin 2023 avoisine 1000 milliards de dollars avant le Koweït 769 milliards de dollars, l’Arabie Saoudite 730 milliards de dollars ,la Corée du Sud   707 milliards de dollars, le Qatar    détenant en 2022, selon le Sovereign Wealth Fund Institute, 461 milliards de dollars d’actifs et près de 500 en 2023  , mais derrière les fonds souverains japonais 1425 milliards de dollars, la Norvège 1375 ,China Investment Compagny 1351 , SAFE Investment Compagny -Chine 1034 ( tous deux réunis pour la Chine 2385 milliards de dollars alors étant alors classé premier)

1.-Naturgy Energy Group, S.A. est  une grande firme internationale qui  est spécialisée dans le traitement, le transport et la distribution de gaz naturel, et dans la production d’électricité. L’activité du groupe s’organise autour de 4 pôles : achat, transport et distribution de gaz naturel : 386 479 GWh distribués en 2022, au travers d’un réseau de 136 272 km de gazoducs ; – production et distribution d’électricité : 47 029 GWh produits et 34 033 GWh distribués au travers d’un réseau de 155 060 km de lignes électriques – transport et vente de gaz naturel liquéfié  et la    gestion et exploitation d’infrastructures de gaz et d’électricité. En 2023, selon plusieurs sites et bourses internationales,-www.agenzianova.com -l’entreprise a réalisé des  revenus pour  22,69 milliards d’euros, des prévisions de 25, 54 milliards de dollars pour 2024,  avec une  dette de  9,2 milliards d’euros de trésorerie et équivalents , un bénéfice de 1,9 milliard d’euros, soit 20,4% de plus que 2021 et  la  marge brute opérationnelle (Ebitda) a  atteint 5,4 milliards d’euros, en hausse de 10,5% .  Selon le site énergétique international  Zone Bourse- pour fin 2023  ( synthèse réalisée par le professeur Abderrahmane Mebtoul)   la ventilation des actionnaires est la suivante :  Fundación Bancaria Caixa d’Estalvis i Pensions de Barcelona  avec une part de 26,71%  avec  258960216 actions avec une valorisation de 5 622 M $  –     CVC Advisers Ltd 2 avec une part de 20,72% avec 200.568.658 actions et une valorisation de 4 360 M $-    Global Infrastructure Management LLC avec une part de 20,64% , 200.137.868 actions et une valorisation de 4 345 M $-     IFM Investors Pty Ltd. (Private Equity) avec une part  de 15,01% , 145.534.598 actions e tune valorisation   3 159 M $-   Government of Algeria 4,61% avec une part d’actions de 40. 349. 008 et une valorisation de 876 M $-    Naturgy Energy Group SA  avec une part de  0,9868%  , actions  8. 695. 493   et la valorisation   de 189 M $-     Lyxor International Asset Management SAS   avec une part   de 0,1766% , actions 1. 712. 336et la valorisation de 37 M $-     Azimut Capital Management SGR SpA avec une part  de  0,0930 %,  actions  902 014  et  la  valorisation 20 M $-     Universal-Investment-Gesellschaft mbH (Invt Mgmt) avec une part de 0,0762 %,    actions  738 792  et  la valorisation  16 M $-     Caixabank Asset Management SGIIC SA avec une part de  0,0748 % , actions 724 837   et la valorisation 16 M $.  La valeur   de l’action variant de jour en jour soit à la hausse ou à la baisse , de Naturgy le 13 mai 2024 est coté en bourse à  24,730 euros. Dans ce cas la capitalisation boursière au sein de ce groupe international au 14/05/2024 de l’Algérie est de 997.230.770 euros contre 876 millions de dollars  en 2023  Pour   MEDGAZ ,il  a enregistré un  chiffre d’affaires de 295,761 millions d’euros en 2022, une augmentation de plus de 19 % par rapport à l’année 2021, avec un  résultat d’exploitation de  211,997 millions d’euros et un bénéfice  de 135,937 millions d’euros en 2022, marquant une augmentation de 28,3 % de ses profits par rapport à 2021. .Ce  Gazoduc offshore  relie directement l’Algérie, au départ de la Station de Compression sise à Béni-Saf, à l’Espagne au niveau du Terminal Arrivée sis à Almeria,   d’un diamètre de 24″ et d’une longueur de 210 kms avait   une capacité de transport annuelle de 8,2 milliards mètres cubes mais  qui a été  augmentée courant 1er trimestre 2021 à 10,2 milliards mètres cubes par l’ajout d’un 4ème Turbo-Compresseur au niveau de la Station de Compression de Béni-Saf en Algérie où en mars 2024, l’Algérie représente  environ 30% de l’approvisionnement en gaz de l’Espagne et globalement en 2023 , environ 19%  l’Europe.  Après  l’achèvement d’une opération d’acquisition de 19,10% des actions détenues par la compagnie espagnole CEPSA Holding dans la Société Medgaz, Sonatrach   a augmenté sa participation dans la Société Medgaz SA de 8,04 %.ce qui lui donne une  participation   passant    de 42,96% à 51 % étant devenue majoritaire

2.- La cession d’actions est une pratique normale conforme au droit du commerce international. Mais des pays, expliquant les nombreux litiges au niveau de l’OMC, garant de la liberté du commerce,  comme les USA  et certaines dispositions de la commission européenne, pour ne pas parler des pays comme la Chine et  Russie,  et qui  ont privilégié leurs intérêts nationaux avec pour finalité de mieux prendre en compte les préoccupations de sécurité nationale découlant de certaines transactions de groupes étrangers,    ont introduit des clauses restrictives   dans les contrats lors de la cession d’actions de leurs propres firmes. Ainsi  on trouve la minorité de blocage et le droit de préemption qui est l’avantage qui est donné à quelqu’un, soit par la loi soit par une disposition contractuelle de pouvoir se substituer à l’acquéreur d’un droit ou d’un bien pour en faire l’acquisition à sa place et dans les mêmes conditions que ce dernier. D’où l’’importance de bien rédiger les contrats internationaux de connaître toutes les  conséquences de tel article ou annexe  afin d’éviter des litiges et donc des pénalités au niveau des tribunaux internationaux.  Il faut se rendre à l’évidence  du fait des expériences internationales,  que des clauses contractuelles ne sont pas une fin en soi, la solidité de telles clauses n’étant pas évidente lorsque l’entreprise avec laquelle on contracte est cotée en Bourse,   que le  monde est dominé par les marchés financiers que  nous sommes à l’ère de la mondialisation avec d’importantes transactions boursières au niveau mondial où les échanges sur les marchés actions se sont élevées en 2023 à plus de 100.000 milliards de dollars, presque l’équivalent du PIB mondial.  Face à ces mouvements  boursiers en perpétuelles, d’ ’où l’importance pour l’Algérie d’être un acteur (direct ou indirect) sur les marchés des capitaux internationaux car rien n’empêche l’Algérie d’investir directement ou indirectement dans n’importe quelle entreprise européenne ou occidentale et des fonds comme TAQA, et peut donc se porter acquéreur d’actions au niveau  de Naturgy afin d’influencer  les décisions au niveau du conseil d’administration et cela peut s’appliquer dans bon nombre de secteurs où l’Algérie  entretient des relations économiques   aux réseaux internationaux. Supposant de connaître les nouveaux mécanismes économiques et financiers internationaux en perpétuelle évolution ,  l’Algérie comme certains pays du Golfe, grâce à ses compétences  nationales ,  sa diaspora  et en intégrant les nombreuses compétences internationales  ,  et  son capital argent, 69 milliards de dollars fin 2023  et environ 80 83 milliards de dollars en intégrant  les 173 tonnes d’or , pourrait  favoriser la  joint-venture qui désigne  un contrat de collaboration entre deux ou plusieurs entreprises dans le but de mettre en commun une stratégie (mutualisation des coûts et des risques) étant considéré comme un instrument d’investissement direct international facilitant le transfert de technologie , mais ce qui suppose la collaboration avec  des co-entreprises avec des firmes de renom qui maîtrise les technologies  et  qui ont accès  aux marchés internationaux.

 En conclusion, s’impose  des stratégies d’adaptation, étant dans un monde interdépendant  avec de profonds changement géostratégiques s’ orientant vers un monde multipolaire  qui  sera dominé par les nouvelles technologies ( transition numérique), la transition énergétique afin de faire  face aux impacts négatifs du réchauffement climatique et   les marchés financiers.  Face à ces transformations , l’idée développée il y a de cela plusieurs années ( voir conférence à l’UNESCO 1993 du professeur Abderrahmane Mebtoul séminaire international Europe/Afrique) , d’une  bourse euro africaine  afin de dynamiser  l’investissement du continent dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant  est  d‘une brûlante actualité. 

A.M

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