Politique sociale, investissement, relance économique…: Tebboune réitère ses engagements envers le peuple

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S’expliquant sur plusieurs volets, notamment ceux liés directement à la vie quotidienne des citoyens, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a saisi l’opportunité de sa rencontre périodique avec la presse nationale pour réitérer les engagements qu’il avait tenus envers le peuple algérien, affichant, encore une fois, sa détermination à construire «une démocratie responsable et non une simple démocratie de façade».

Il appelé également les Algériens à adhérer à cette démarche par l’unité et l’unification des rangs. La démocratie est, selon le chef de l’Etat, «une école où ceux qui en ont tiré des enseignements vivent confortablement», car c’est «une affaire sociétale et non une affaire propre au pouvoir». Saluant «l’esprit patriotique» qui anime la jeunesse algérienne, d’ailleurs reconnu par le monde entier, le président de la République a appelé les Algériens à se hisser «au niveau de cette grande nation» et à «s’unir», car considérant que «la force est dans l’unité et non dans la division». Dans ce sens, il a mis en garde contre cette minorité qui vit à l’étranger, qui ignore les évolutions que connaît le pays, et donc, se livre «aux injures et outrages pour des raisons plutôt psychologiques que politiques, moyennant souvent des sommes d’argent». Ces voix «n’attenteront jamais à la stabilité du pays, car l’Algérie a jeté les bases d’une voie correcte pour reconstruire la démocratie et les structures des institutions étatiques», a-t-il assuré. Il faudra pour ce faire «renforcer» l’opinion publique et faire entendre la voix des représentants du peuple à travers les diverses institutions, telles que «l’Assemblée populaire nationale (APN), l’Observatoire national de la société civile (ONSC), le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) ou encore les assemblées locales APC/APW», a souligné le Président Tebboune. D’aucuns ont tenté d’appliquer en Algérie des politiques pratiquées dans d’autres pays, sauf que l’Algérie est un pays différent, a-t-il expliqué, rappelant que l’Armée algérienne est «populaire au sens propre du terme, et chaque famille possède un membre au sein de cette institution». Et de saluer, par là même, le grand développement de l’Armée algérienne en matière de formation. Par ailleurs, le chef de l’Etat a affirmé que la liberté d’expression est «garantie» pour tous, conformément aux principes stipulés dans la Constitution, sans que cela signifie «autoriser de semer le désordre, créer le chaos et porter atteinte à la sécurité publique».

C’est dire que «la construction de la démocratie passe par une liberté d’expression réelle et responsable et non par une liberté de sabotage ou d’injure», souligne le chef de l’Etat. Le Président Tebboune a qualifié, dans ce sens, les assertions sur de prétendues restrictions imposées aux partis politiques de l’opposition d’«insensées», relevant que les autorités n’ont rien à tirer de pareilles démarches. Répondant à certaines critiques infondées, le président de la République a indiqué que des parties «insultent et nous construisons». Ces mêmes parties «demandent de l’argent que nous accordons aux jeunes», a-t-il dit, formant le vœu de voir les mesures prises satisfaire les jeunes. Parmi ces mesures, le chef de l’Etat a cité l’allocation chômage qui sera versée «à partir de mars prochain sous forme de présalaire de 13.000 DA au profit de 620.000 chômeurs inscrits auprès des bureaux de l’emploi», outre la baisse de l’impôt sur le revenu global (IRG) appliquée dès janvier 2022, une baisse qui a contribué à «augmenter les salaires de 14 à 16%». Autre mesure prise pour améliorer le pouvoir d’achat du citoyen, le Président Tebboune a évoqué l’autorisation des producteurs de pâtes alimentaires à acquérir les céréales auprès de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) à des prix subventionnés, d’où la réduction des prix des pâtes alimentaires de 50%. Il s’agit aussi de l’impôt sur l’activité des boulangers qui concernera uniquement les bénéfices à compter de fin mars prochain. Au volet économique, le président de la République a affirmé que «l’économie nationale avançait vers l’augmentation de la production nationale et ne restera plus dépendante des cours du pétrole». Relevant que les réserves de change sont établies actuellement à 44 milliards de dollars, le Président Tebboune a estimé que la tension sur certains produits de première nécessité était plutôt liée à un aspect «comportemental» de la part des citoyens, relevant que ce n’est pas un problème d’approvisionnement ou de production. Il a annoncé, par ailleurs, que le dossier des véhicules sera tranché «avant la fin du premier trimestre de 2022». Le chef de l’Etat a affirmé, dans un autre registre, que l’évaluation de la performance du gouvernement, du travail des walis et même des ambassadeurs était effectuée «de manière continue», soulignant qu’en cas d’erreurs graves, la question sera tranchée «immédiatement». Il a indiqué que «la vitesse vertigineuse» dans le traitement des différents dossiers avait retardé ses visites dans certaines wilayas du pays, mettant en avant l’importance de la «communication avec le citoyen qui s’attend à plus qu’une visite, il attend la prospérité du pays». Le président de la République a annoncé, à cet égard, des «programmes complémentaires» au profit des wilayas accusant un retard en termes de développement. Abordant les questions internationales, le Président Tebboune a annoncé la tenue du prochain Sommet arabe pour «le dernier trimestre» de 2022, formant le vœu de voir ce Sommet sanctionné par des résultats positifs. Pour rappel, le Président Tebboune avait annoncé plusieurs décisions importantes et fait état d’autres à venir dans le cadre du changement radical, revendiqué par le Hirak populaire, et ce, à travers des «solutions institutionnelles et pérennes». Par la même occasion, il a remercié les Algériens pour leurs participation et accompagnement à tous les chantiers ouverts ensemble, dont le plus grand a été, dès le début du mandat présidentiel, le changement des modes et pratiques de prise en charge sociale des citoyens, en souffrance, durant des années, sans que personne prenne leur défense. Il a évoqué, en outre, la bataille institutionnelle menée pour le changement des textes et des institutions, précisant que le changement radical «ne peut être concrétisé qu’à travers des nouvelles lois et institutions». Il citera, à cet égard, la révision de la Constitution «dans laquelle nous avons inclus toutes les revendications du Hirak», un texte, a-t-il dit, qui «consacre la liberté absolue, tant individuellement que collectivement, la déclaration suffit désormais pour créer des partis et des associations». A travers son programme, M. Tebboune s’est engagé à «édifier une société civile libre et active en mesure d’assumer sa responsabilité en tant que contre-pouvoir, mettre en application un plan d’action au profit des jeunes régi par un cadre réglementaire incluant des mesures permettant de transmettre le flambeau à la jeunesse, et à consolider les composantes de l’identité nationale». Il s’était engagé à répondre aux aspirations qu’il a qualifiées de «légitimes» exprimées par le Hirak, estimant que ce mouvement populaire a eu sa «bénédiction» ayant permis à l’Algérie d’éviter des catastrophes. Il avait également souligné que le Hirak a permis l’émergence de plusieurs mécanismes, citant notamment la création de l’ANIE qui «a remis l’Algérie sur les rails de la légitimité, la préservant de l’aventurisme et des manœuvres qui ont failli torpiller le peuple algérien». La volonté affichée par le premier magistrat du pays à répondre aux aspirations du Hirak a été traduite par les 54 engagements contenus dans son programme électoral, placé sous le thème : «Engagés pour le changement, capables de le réaliser» qui vise à l’instauration d’une «nouvelle République». Dans ce sillage, il avait annoncé une «profonde réforme», en associant notamment des universitaires, des intellectuels, des spécialistes et des membres de la communauté nationale établie à l’étranger pour «une reformulation du cadre juridique des élections, un renforcement de la bonne gouvernance à travers la séparation du monde des affaires de la politique, et une mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics». Parmi les autres priorités du président élu en matière de prise en charge des revendications portées par les acteurs du Hirak, figure aussi la révision de la loi électorale afin de doter, a-t-il souligné, «le pays d’institutions élues légitimement par le biais d’élections honnêtes libérées de l’emprise de l’argent». M. Tebboune a promis, par ailleurs, de consolider la liberté de la presse et de soutenir les organisations et associations afin d’édifier une «société civile libre et active en mesure d’assumer sa responsabilité en tant que contre-pouvoir». Persuadé que les 54 engagements pris dans le cadre de son programme électoral, y compris parmi les réformes envisagées dans les domaines socioéconomiques et culturel, cadrent avec le «vécu et les revendications du Hirak», le Président élu s’est dit convaincu qu’un dialogue «sérieux» entre les Algériens permettra de bâtir «l’Algérie nouvelle».

T. Bensliman