Guerre de 4e génération: L’Algérie, «sérieusement menacée»

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L’Algérie est «sérieusement menacée» par la guerre dite de 4e génération, conçue sur deux axes : les nouvelles technologies et les conspirations visant le front interne, a soutenu, hier, l’ancien ambassadeur, Noureddine Djoudi. «L’Algérie est ciblée particulièrement par ses ennemis qui voient en elle un pays qui gêne de par ses positions en faveur de la paix et de la justice à travers le monde et de par sa situation géographique centrale, ainsi que la puissance de son institution militaire», souligne M. Djoudi au cours d’une conférence tenue à Alger sous le thème : «Rôle de la diplomatie dans la guerre de 4e génération».

«Ce sont les ennemis de l’Algérie qui ne sont autres qu’Israël et le Maroc qui recourent à tous les moyens possibles dans le but de l’affaiblir d’abord de l’intérieur et ensuite de ternir son image à l’international», ajoute M. Djoudi lors de ce débat organisé par l’Association des diplomates algériens à la retraite (ADAR) à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire des Accords d’Evian.«Ces plans ont débuté au lendemain de l’indépendance de l’Algérie en 1962», rappelle ce diplomate, plusieurs fois ambassadeur dans plusieurs capitales dans le monde. Dans l’axe des conspirations, M. Djoudi précise que «les plans malsains du Maroc et d’Israël contre l’Algérie se traduisent à travers notamment les tentatives visant à attiser les divergences et les dissensions entre Algériens en termes notamment d’idéologies et convictions politiques». Citant plusieurs exemples à ce titre, l’ancien diplomate s’est attardé particulièrement sur «l’attaque qu’a organisée le Maroc avec le soutien de l’entité sioniste en 1963 contre l’Algérie», en exploitant les différends au sein du régime algérien naissant à l’époque. L’ancien diplomate précise, à ce titre, que «les ennemis de l’Algérie, le Maroc et l’entité sioniste, qui ne cachent désormais plus leurs intentions malsaines à l’égard de l’Algérie, s’étaient donnés les moyens dans le but de réussir leurs politique et stratégie». L’entité sioniste dont «le PM Netanyahou avait dit que notre ennemi numéro un n’est pas la Palestine mais l’Algérie», avait, alors, procédé à l’ouverture de plusieurs ambassades dans les pays africains frontaliers de l’Algérie pour surveiller la situation en Algérie et à avoir à l’œil les frontières algériennes», a-t-il souligné. Il rappelle que «l’entité sioniste avait commencé son plan à partir du Maroc où elle avait , dès l’indépendance de l’Algérie en 1962, des officiers et des experts du renseignement». Dans le même ordre d’idées, le diplomate fait observer «que les vieillîtes du Maroc ont inondé l’Algérie de cannabis et de toutes sortes de drogues qui s’inscrivent également dans la stratégie d’affaiblir le front interne et d’alimenter la diversion». «La légalisation par le Maroc récemment du commerce de cannabis vise justement à développer ce trafic», a noté l’ancien ambassadeur, relevant «que le Palais royal a la mainmise sur l’essentiel du commerce de cannabis». Abordant l’axe des nouvelles technologies, M. Djoudi explique que «les ennemis de l’Algérie s’en servent avec frénésie pour déstabiliser le pays et créer un climat de tension», relevant que «le recours à la propagation des fake news est devenu la pratique courante de ces pays qui ne lésinent pars sur les moyens». «Les images truquées et farfelues que des médias publient sur le traitement des forces de sécurité pour le mouvement Hirak visent en premier à ternir l’image de l’Algérie à l’international», soutient, en outre, l’ancien ambassadeur. M. Djoudi note, à ce sujet, que «les ennemis de l’Algérie recourent dans le but d’enlaidir l’image du pays à certains blogueurs d’origine algérienne, dont Mohamed Larbi Zitout et Amir Dz, pour mieux manipuler l’opinion nationale». «Le Maroc finance ces blogueurs et certaines chaînes de télévision privées, à l’instar d’El Magharibia, devenue Awraas TV, via des comptes bancaires ouverts dans des banques à Londres et à Paris», affirme-t-il. S’attardant, par ailleurs, sur le rôle de la diplomatie algérienne dans la lutte contre ces manœuvres, Noureddine Djoudi indique «que les jeunes diplomates doivent s’inscrire dans la logique du djihad que leurs prédécesseurs avaient suivi durant la guerre de l’indépendance contre le colonisateur français «Nos diplomates doivent faire preuve de génie et s’attaquer simultanément à toute manœuvre émanant de ces ennemis.»

  1. M. /Ag.