Finance: Benabderrahmane appelle les investisseurs privés à participer au financement des start-up

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Les investisseurs algériens privés sont appelés à participer au financement des start-ups comme c’est le cas dans d’autres pays du monde,a estimé, hier à Alger, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane.

Lors d’une déclaration à la presse en marge de la cérémonie de création du fonds national dédié aux start-ups, le ministre des Finances a appelé les investisseurs et différents détenteurs de capitaux à soutenir les start-ups en les finançant afin de permettre leur émergence et leur intégration dans les marchés national et international.  «Je fais appel aux investisseurs et à ceux qui détiennent des capitaux à financer ces jeunes», a appelé M. Benabderrahmane, soulignant que les plus grandes entreprises au monde ont été auparavant des start-ups ayant été accompagnées et financées par des investisseurs. «Le secteur public ne pourra pas faire face à tous les besoins», a encore estimé le ministre, expliquant que «le secteur privé a son rôle à jouer dans le soutien de la start-up algérienne».  Par ailleurs, M. Benabderrahmane a fait savoir que la start-up, et la micro-entreprise en général, font partie des nouveaux instruments de développement qu’il est nécessaire de renforcer «pour qu’elles soient (start-ups) créatrices de richesse et d’emplois». Concernant le fonds créé lors de cette cérémonie organisée sous le haut patronage du résident de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Finances a indiqué qu’il s’agit d’ «un nouveau fonds auquel ont pris part cinq banques publiques». «Il est géré par un conseil d’administration en toute transparence, il est doté de plus d’un milliard de dinars», a-t-il précisé, affirmant que l’Exécutif travaille à ôter l’ensemble des écueils au profit du développement de start-ups et de micro-entreprises.

Yacine Oualid annonce la création mi-octobre d’une plateforme dédiée aux start-ups -Le ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’économie de la Connaissance et des start-up, Yacine Oualid, a annoncé, hier à Alger, plusieurs mesures en faveur des jeunes créateurs de start-ups, dont le lancement le 15 octobre d’une plateforme dédiée à l’identification des projets innovants et à l’obtention du label «start-up» et des avantages fiscaux. S’exprimant lors de l’ouverture des travaux de la conférence nationale des start-ups organisée au Centre international des conférences intitulée «Algeria Disrupt 2020», Yacine Oualid a indiqué que «son département ministériel s’apprête à lancer le 15 octobre  une plateforme numérique ouverte à tous les jeunes porteurs de projets innovants afin de s’identifier et de pouvoir obtenir le label start-up institué par un décret exécutif.» Cette plateforme, qui permet, selon le ministre délégué, de lever toutes les entraves bureaucratiques et facilite les procédures de création des entreprises de type start-up, offrira toutes les possibilités aux jeunes de bénéficier des avantages fiscaux, de lever des financements et d’adapter leurs besoins, ainsi que d’être en contact permanent avec son département ministériel.  Outre le lancement officiel du fonds des start-ups, annoncé par le Président Abdelmadjid Tebboune, lors de son discours inaugural de la conférence, le secteur des start-ups sera renforcé, a fait savoir Yacine Oualid par un certain nombre de mesures qui seront prises pour la promotion de l’écosystème des start-ups, assurer un meilleur encadrement règlementaire et d’assoir des mécanismes de financement et des structures d’accompagnement, tels que les incubateurs et accélérateurs. Dans ce cadre, l’intervenant a rappelé les dispositions prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2020 dont la mise en place du système de financement participatif qui assure aux créateurs des start-ups les moyens d’accéder au financement de manière plus flexible et adapté. «L’Algérie est le premier pays en Afrique à avoir introduit le financement participatif», a tenu à souligner le ministre délégué tout en rappelant les avantages fiscaux concédés par l’Etat pour les entrepreneurs qui lancent des start-up telles que la suppression des taxes (TVA, TAP et l’IBS) dans le but d’orienter les efforts de ces créateurs vers l’innovation. Avec l’aide, notamment du ministère de la Justice, le département ministériel chargé de l’économie de la connaissance et des start-ups compte aussi enrichir, selon le ministre délégué, l’aspect réglementaire portant sur la forme juridique des sociétés de type start-ups. Evoquant le fonds des start-up lancé aujourd’hui, il a expliqué que ce mécanisme de financement agira en tant que fonds d’investissement et capital risque qui va permettre d’apporter des fonds propres en faveur des projets innovants à fort potentiel de croissance. La création de ce fonds, appelé ASF (Algerian Start-up Fund), est le fruit d’un travail de collaboration entre le ministère délégué de l’Economie de la Connaissance et des Start-ups et de six entreprises publiques (Sonatrach, BDL, CPA, BEA, BNA, Cnep-Banque), a relevé, en outre, M. Oualid. Outre la création d’un label «Start-up», «Incubateur» et «Projet innovant» qui seront attribués après la mise en place du Comité national de labellisation, le ministre délégué a fait part à cette occasion de la création d’accélérateur avec le ministère de l’Energie et Sonatrach qui donnera la possibilité aux porteurs de projets d’accéder à des mécanismes d’accompagnement, de coaching, de formation et de financement qui sera effectif à partir du 1er novembre prochain au site technologique des Grands Vents (Ouled Fayet) à Alger et qui portera le nom «A-Venture» (Algeria Venture). Quant à la conférence nationale des start-ups, le ministère délégué en a décidé qu’elle soit une rencontre régulière et ponctuelle qui sera organisée chaque année en vue de poursuivre la mission d’accompagnement des jeunes innovants et l’évolution de ce domaine.

Ali B. / Ag.