Fifa: Wenger veut «révolutionner» le jeu

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Special guest Arsene Wenger during the French League Cup Final between Guingamp and Strasbourg at Stade Pierre Mauroy on March 30, 2019 in Lille, France. (Photo by Dave Winter/Icon Sport)

Les Verts renouent avec la compétition, vendredi au Worthersee Stadion de Klagenfurt en Autriche (19h30 algériennes), en affrontant le Nigeria dans un véritable match-test intervenant après une interruption forcée de 11 mois due à la pandémie de Covid-19.

Le football, à l’instar d’autres disciplines, est appelé à évoluer et s’adapter à son époque. Il est pour le moment le sport qui a le moins fait évoluer ses règles depuis sa création à la fin du 19e siècle. Cela pourrait changer dans les années à venir, c’est du moins, la volonté des nouveaux responsables de la Fifa, à leur tête le président Gianni Infantino. Mais il faut dire qu’ils n’ont pas vraiment les coudées franches, puisque sans l’aval de l’international Board, «l’instance qui détermine et fait évoluer les règles du jeu du football, composée de représentants de la Fifa et des quatre fédérations britanniques « pionnières » du football, les fédérations anglaise, écossaise, galloise et nord-irlandaise», rien ne peut se faire. Ces dernières, gardiennes du «temple football» rechignent à faire «évoluer» le jeu. Cela dit, depuis quelque temps, la Fifa essaye d’apporter des changements en créant des commissions et des départements chargés de cet aspect. La nomination au mois de novembre dernier d’Arsène Wenger, l’emblématique coach d’Arsenal, au poste de directeur du Développement du football mondial, entre dans ce cadre précis. Le technicien français après quelques mois de travail, a rendu sa première copie, proposant des modifications de plusieurs règles du jeu concernant, entre-autres, le hors-jeu, la touche et le corner. Ainsi, il propose que «si une partie du corps avec laquelle il peut marquer est couverte par le défenseur», le joueur ne doit pas être signalé en position de hors-jeu. «Pour l’instant, vous êtes hors-jeu si une partie de votre corps avec laquelle vous pouvez marquer dépasse le corps du défenseur. Je voudrais qu’il n’y ait pas hors-jeu aussi longtemps qu’une partie de votre corps avec laquelle vous pouvez marquer est sur la même ligne que le défenseur», explique-t-il. Ce qui va beaucoup aider l’arbitrage et mettre fin à des polémiques, malgré l’intronisation de la VAR. Concernant la touche, Arsène Wenger propose de les jouer, du moins certaines, au pied».  «A cinq minutes de la fin, la touche pour toi doit être un avantage, mais de fait, tu joues à neuf joueurs de champ contre dix, et les statistiques montrent que huit fois sur dix, tu perds la balle. Dans ta moitié de terrain, tu devrais donc avoir la possibilité de jouer au pied» argue-t-il. une suggestion qui ne fait ps vraiment l’unanimité chez les techniciens. Certains d’entre eux estiment, en effet, que la touche au pied, même dans sa propre moitié du terrain, inciterait les équipes à balancer des balles en avant, au lieu de chercher à élaborer et à créer du jeu. Un point discutable qui a ses défenseurs et ses détracteurs. Enfin, s’agissant du corner, Wenger veut qu’un corner «sortant des limites du terrain durant sa course avant d’entrer à nouveau dans le champ de jeu», soit valable. «Un corner brossé qui voit la balle sortir avant de revenir en jeu devrait être valable, cela créerait de nouvelles situations de but», pense-t-il. Ces propositions devraient favoriser l’attaque et fluidifier le jeu, d’après leur concepteur. Reste à la Fifa de les valider, ce qui est loin d’être fait.

Ali Nezlioui