FAF-Elections: Serrar-Zefizef : un fauteuil pour deux

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C’est aujourd’hui que l’on connaîtra le nouveau président de la FAF, à l’issue de l’assemblée générale élective qui se tiendra ce jeudi à partir de 10h00 à la salle des conférences du Complexe Olympique Mohamed-Boudiaf.

La course à la présidence se résume à un duel entre Djahid Zefizef, le manager général de l’équipe nationale et Abdelhakim Serrar, l’actuel président de l’ESS. Deux prétendants que l’on n’attendait pas forcément, mais le retrait brutal de l’ancien président Mohamed Raouraoua a complètement redistribué les cartes. Il faut dire que les candidats ne se sont pas bousculés au portillon. La conjoncture actuelle ne prête pas, il est vrai, à se présenter surtout si on n’a pas le soutien des hautes autorités du pays, mais aussi l’aval du sélectionneur national, qui même absent, pèse énormément dans ces élections.   D’ailleurs, ce n’est pas hasard si les deux candidats axent leur programme sur l’avenir de l’équipe et sur les moyens à mettre à sa disposition pour lui permettre d’évoluer dans les meilleures conditions. Djahid Zefizef met l’accent sur son expérience en tant que manager des Verts pour séduire les membres de l’AG.  «Ma grande expérience à la FAF me servira beaucoup. Je sais ce dont a besoin le sélection nationale », a-t-il déclaré. Dans un autre registre, il compte restructurer le football local en donnant plus d’intérêt au football amateur.  «Mon programme consiste à restructurer le football dans les divisions amateurs. C’est la meilleure façon de former des sélections d’un bon niveau dans les petites catégories». Abdelhakim Serrar, quant à lui, insiste sur la «protection» de l’équipe nationale victime, selon lui, du jeu de coulisses au niveau international. «Je veux protéger la sélection nationale du jeu des coulisses. On a déjà vu comment elle en a été victime lors de match retour lors des barrages face au Cameroun. Je ferai tout également pour que notre pays puisse abriter la CAN durant mon mandat, si je suis élu évidemment». Il veut par ailleurs rendre l’âme au championnat national qui, d’après lui, a perdu beaucoup de son attractivité et de son intérêt, ces dernières années. Serrar, enfin, ne tarit pas d’éloges sur le sélectionneur national avec lequel il compte travailler en parfaite harmonie. «Belmadi est un phénomène. Ce qu’il a fait avec la sélection nationale en est la preuve. Si j’étais élu président de la FAF, ma relation avec lui serait fraternelle», a-t-il souligné. Comme on peut le constater, Belmadi est au centre de la campagne électorale, même si le coach national ne veut pas être cité en aucune manière. Mais les candidats savent qu’il est la clé qui ouvre le chemin vers le siège de la FAF à Delly-Brahim. Cela dit, le prochain président héritera d’une situation peu enviable au niveau de la Fédération qui accuse un grand déficit financier sans parler du renouvellement du contrat du sélectionneur national qui expire à la fin de l’année. Il y a aussi l’état lamentable dans lequel se morfond le football local longtemps considéré comme la cinquième roue du carrosse. En somme, beaucoup de travail attend le futur vainqueur des élections et son équipe. Cela, s’il a vraiment l’intention de sortir la discipline de l’ornière.

Ali Nezlioui