En dépit de la conjoncture sanitaire et économique : Le gouvernement déterminé à préserver le pouvoir d’achat des citoyens et asseoir une nouvelle dynamique d’investissement

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En dépit de la conjoncture sanitaire et économique que vit le pays, le gouvernement œuvre à préserver le pouvoir d’achat des citoyens et asseoir une dynamique d’investissement devant booster la production et conforter la démarche de diversification de l’économie nationale. Cette tendance a été confirmée par le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane qui a souligné, au terme de l’adoption du PLF 2021 par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), le choix du gouvernement d’opter, en dépit de la situation sanitaire et économique prévalant dans le pays, pour la préservation, autant que faire se peut, du pouvoir d’achat des citoyens.

La démarche du gouvernement tend également, poursuit le ministre, à protéger les classes fragiles de la société, et d’assoir une dynamique d’investissement devant booster la production et conforter la démarche de diversification de l’économie nationale. Il s’agit aussi, par cette dynamique, d’encourager le travail sérieux, l’investissement producteur, la création des postes d’emploi au profit des jeunes, la diversification des ressources publiques et l’investissement, et ce, en attendant le lancement des autres mesures prévues par le programme gouvernemental, notamment le financement des investissements par les ressources financières du marché. Faire face aux défis financiers et sanitaires et assurer la continuité financière nécessite «le rejet de tout comportement négatif qui va à l’encontre de la volonté publique, à savoir la concrétisation du processus de développement national durable», a-t-il estimé. D’après M. Benabderrahmane, la gestion efficace des dotations publiques exige de focaliser sur l’utilisation rationnelle de l’argent public et d’éviter toutes sortes de pression en la matière en élargissant l’assiette fiscale en vue de surmonter la conjoncture actuelle. Il a ajouté que les dispositions de diversification des ressources financières portent sur le développement du rôle des banques dans l’accompagnement de l’investissement et des entreprises, ainsi que l’ouverture du capital des entreprises publiques et l’ouverture de nouvelles banques privées. Pour ce qui est du financement du déficit budgétaire, le ministre a annoncé que le gouvernement recourra à la mise en œuvre des mécanismes de la politique monétaire stipulés dans la loi, en concertation avec la Banque d’Algérie, en sus d’un retour au marché financier. De son côté, le président de la Commission des finances et du budget de l’APN, Ahmed Zeghdar, a indiqué que les membres de la Commission ont, à travers l’échange positif lors des débats, œuvré à la réalisation d’une grande part d’équilibre entre les besoins des citoyens, des établissements et des secteurs de l’Etat, soulignant que la responsabilité dans la bonne application des chapitres de cette Loi incombait à l’appareil exécutif, avec un accompagnement quotidien durable dans un souci de transparence en accord avec la moralisation de l’action politique. Mettant en avant l’importance de consolider la coopération entre l’institution législative et l’appareil exécutif, en vue d’assurer une mise en œuvre idoine des dispositions de cette loi, M. Zeghdar a indiqué que la Commission veille à rendre la loi de finances du prochain exercice, une loi qui repose que les équilibres budgétaires, allège les dysfonctionnements dans les comptes et recourt à une utilisation idoine des ressources financières.

La même responsable affirme également que la Commission a accordé, lors des débats, un intérêt aux fonds spéciaux et à la clôture de plusieurs d’entre eux, aux zones d’ombre, à la préservation des entreprises publiques, tout en focalisant sur la modernisation du secteur agricole, de l’irrigation. Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait, maintes fois, rappelé que les attentes sociales légitimes exprimées par les populations, demeurent au centre des préoccupations de l’Etat et seront satisfaites à travers les projets qui sont en cours de réalisation et ceux encore en voie d’être lancés. En donnant des instructions fermes lors d’une séance de travail consacrée à l’examen du projet de Plan national de relance socioéconomique qui sera soumis aux prochaines réunions du Conseil des ministres, le chef de l’Etat aura pris les devants avec des mesures pratiques visant l’édification d’une nouvelle économie nationale sous-tendue par la diversification des sources de croissance, l’économie du savoir et la gestion rationnelle des richesses nationales. Le Président Tebboune a donné des instructions détaillées à chacun des ministres concernés, à l’effet d’opérer des réformes structurelles dans la cadre de la politique générale du gouvernement, à même d’assurer une exploitation optimale et transparente de toutes les potentialités et richesses naturelles nationales, à commencer par les mines dont regorge l’Algérie.

Abdelmadjid Tebboune, avait, maintes fois, rappelé que les attentes sociales légitimes exprimées par les populations, demeurent au centre des préoccupations de l’Etat et seront satisfaites à travers les projets qui sont en cours de réalisation et ceux encore en voie d’être lancé Pour le Président Tebboune, l’édification d’une véritable nouvelle économie passe par le changement des mentalités et la libération des initiatives de toute entrave bureaucratique, la révision des textes juridiques en vigueur, ou leur adaptation en fonction de la logique économique et non des pratiques conjoncturelles, ce qui permettra de mieux exploiter le génie national et de générer les richesses et les emplois sans exclusion, ni exclusive. Le président de la République a mis l’accent sur l’impératif de générer de la valeur ajoutée dans chaque projet, appelant à explorer toutes les terres, y compris les terres rares, aux fins d’amortir le recul des recettes de l’Etat. Il a instruit le ministre de l’Industrie à l’effet de présenter les cahiers des charges déjà disponibles, lors du prochain Conseil des ministres, et d’optimiser les dérivés du pétrole et du gaz en vue de revoir le Produit national à la hausse. Par ailleurs, le Président Tebboune a affirmé que la mouture finale du Plan de relance socio-économique sera présentée à tous les opérateurs économiques algériens, une fois approuvée en Conseil des ministres, en tant que feuille de route ayant des délais de mise en œuvre, pour faire l’objet d’évaluation à l’expiration de ces délais, précisant que ce Plan national doit préserver le caractère social de l’Etat et le pouvoir d’achat du citoyen, notamment la classe défavorisée. Au terme de la séance de travail, le président de la République a appelé les ministres concernés à entamer immédiatement, sous la supervision du Premier ministre, la recherche des mécanismes efficaces à même de réduire, à court terme, les dépenses inutiles et d’augmenter les revenus à travers l’encouragement de la production nationale, la généralisation de la numérisation et la lutte contre l’évasion fiscale, le gaspillage et la surfacturation, afin de permettre au pays de surmonter les difficultés conjoncturelles induites par la double crise issue du recul des revenus des hydrocarbures et de la propagation de la pandémie de la Covid-19. Dans ce cadre, la dépense publique continuera de servir de levier de développement et de la croissance dans le cadre d’une politique budgétaire rénovée et dont l’objectif sera de maintenir l’effet de la dépense publique comme instrument de l’investissement public et comme un stimulant à l’activité économique productive. Cette nouvelle démarche adoptée par l’exécutif devrait favoriser l’émergence d’une politique de diversification économique, de transformation structurelle et de rénovation du modèle de financement de l’économie. À ce titre, le Premier ministre a affirmé que les priorités ont été définies en vue de traduire les mesures et fixer avec précision les délais d’exécution du plan d’action du gouvernement pour pallier les inégalités en matière de développement local, notamment dans les régions du Sud, les zones montagneuses et rurales. Conscient de la spécificité, de la priorité et de la sensibilité du dossier du développement, le gouvernement est disposé à œuvrer à la prise en charge de ces préoccupations dans le but de garantir un développement équitable au profit de toutes les régions du pays, sans exclusion ou marginalisation, avait assuré M. Djerad, précisant que ce volet constitue une priorité majeure pour le gouvernement qui non seulement partage le même diagnostic mais également l’impératif de réunir toutes les conditions d’une vie décente aux citoyens où qu’ils se trouvent et quelque soit leur wilaya. La vérité amère est qu’il existe des zones d’ombre et d’exclusion, y compris dans la capitale du pays, a-t-il déploré ajoutant que l’Algérie ne peut pas fonctionner à deux vitesses et notre peuple mérite une meilleure prise en charge où qu’il se trouve. Soulignant l’engagement du gouvernement à poursuivre les programmes d’infrastructures et d’équipements prévus dans les différentes régions du pays, dans le cadre d’une nouvelle approche participative, le Premier ministre a fait état d’un travail en cours pour la révision de la nomenclature nationale des projets de développement, notamment ceux gelés, reportés ou non encore entamés. D’autre part, le gouvernement compte adopter une nouvelle approche en matière de lutte contre le chômage et s’engage à assurer une couverture sanitaire équitable et de qualité, tout en œuvrant à remporter le défi de la qualité dans le secteur de l’éducation. À ce propos, M. Djerad a mis en avant la nécessité de poursuivre les efforts dans le domaine de l’emploi, à travers l’adoption d’une nouvelle approche reposant sur un traitement purement économique, tout en réitérant la détermination du gouvernement à prendre en charge les préoccupations des jeunes exerçant dans le cadre des dispositifs d’insertion socio-professionnelle, des agents contractuels et des remplaçants, à travers une étude approfondie et détaillée de ce problème épineux, afin de trouver les solutions possibles pour établir des passerelles avec le marché du travail aux fins de leur insertion dans la vie professionnelle. Il a évoqué, en outre, la redéfinition de l’ordre de priorité de réalisation de ces projets dans chaque wilaya en fonction des besoins réels, capacités disponibles, le dividende socioéconomique suivant les spécificités de chaque région.

Le Premier ministre a, en outre, mis en avant la volonté du gouvernement d’assainir l’administration des pratiques bureaucratiques désuètes à travers la mise en œuvre d’une panoplie de mesures pratiques détaillées dans le Plan d’action, affirmant que le renforcement de la gestion décentralisée était une préoccupation partagée par l’Exécutif, qui s’emploiera à l’amélioration de la performance dans tous les domaines.

  1. Benslimane