Une semaine après le lancement de la campagne des législatives: Les candidats tentent toujours de séduire les électeurs

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La campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, lancée le 9 avril, a bouclé sa première semaine qui a vu les leaders de partis politiques engagés dans la compétition sillonner les quatre coins du pays afin de convaincre les citoyens de la pertinence de leurs programmes respectifs. Multipliant les sorties publiques, entre meetings, rassemblements et rencontres de proximité, appuyés par une campagne sur les réseaux sociaux, les candidats tentent de gagner l’adhésion des électeurs en abordant, notamment les thèmes socio-économiques en lien direct avec les préoccupations quotidiennes des citoyens. Durant cette semaine, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a affirmé que le train du développement en Algérie doit poursuivre sa marche en dépit de la crise économique et du recul des recettes pétrolières. Estimant que la poursuite de la politique d’appui à l’investissement, à l’agriculture et aux couches sociales précaires est «à la base de la préservation des acquis, le SG du RND a soutenu que l’Etat «doit s’armer de courage» dans le domaine de l’appui aux agriculteurs et de l’amélioration du climat d’investissement industriel. Le même responsable a souligné que la défense de l’unité, de la sécurité et de la stabilité de l’Algérie signifie «la défense de la proclamation du 1er Novembre 1954, la défense de la Constitution et le soutien au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Ouyahia a plaidé, en outre, pour la décentralisation en d’améliorer les conditions de vie de la population. Pour sa part, le secrétaire général du Front de Libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, qui s’est rendu dans plusieurs wilayas du pays, a indiqué que son parti accorde une «place importante» aux jeunes appelés à prendre la relève, estimant que l’alternance au pouvoir se fera entre l’ancienne et la nouvelle génération et que le flambeau «doit être passé à ceux appelés à préserver les acquis réalisés aux plans économique et sécuritaire, ainsi que l’unité nationale». La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a expliqué, quant à elle, aux citoyens que le programme de son parti proposait des solutions «concrètes et réalisables» aux problèmes sociaux et économiques que vivent les Algériens. Dans ses discours électoraux, la SG du PT a assuré que sa formation «compte défendre les acquis sociaux de la classe moyenne représentant la majeure partie de la société algé- rienne», citant, notamment la santé, l’enseignement et la justice. Le Front des forces socialistes (FFS) a estimé, de son côté, qu’il était porteur d’un projet «politique et stratégique visant à sauver l’Algérie de l’aventurisme et de la politique unique», ajoutant que le parti s’engage à œuvrer pour «l’amélioration des conditions de vie, l’ouverture d’un dialogue avec tous les acteurs pour l’élaboration d’un plan stratégique de développement local, le renforcement de la crédibilité des élus et la réhabilitation de l’action politique». Optant pour une campagne de proximité, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s’est engagé à «garantir la stabilité et la quié- tude sociale», estimant que son programme offre des solutions aux problèmes sociaux en matière de santé, de logement, de système de retraite, de chômage et de cherté de la vie. L’alliance du Mouvement de la société pour la paix et du Front du changement (MSP-FC) estime que l’exploitation des ressources que recèle l’Algérie, «exige stabilité, temps et bonne gouvernance à travers un programme bien ficelé et une lutte acharnée contre la corruption». De son côté, l’union «Enahda-Adala-Bina» a plaidé, depuis le début de la campagne, pour l’édification d’une institution parlementaire «légitime, crédible, forte et en mesure d’influer positivement sur l’avenir de l’Algérie». Quant au leader du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, il a évoqué, dans ses meetings qu’il animés dans plusieurs wilayas du pays, la démarche politique que son parti privilégie, défendant l’approche d’une «démocratie apaisée», considérant que le fait de «réclamer le changement, de façon anarchique, n’apportera pas de solutions efficaces». Benyounes a insisté, notamment sur la nécessité de s’orienter vers un «nouveau modèle économique», considérant que «la gestion socialiste et administrative» des problèmes économiques a prouvé son «échec». T. Benslimane