Soudan

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Le Conseil de sécurité «préoccupé» par la prise du pouvoir par des militaires

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, jeudi, une résolution unanime sur le Soudan dans laquelle il a exprimé  sa «profonde préoccupation» face à la prise du pouvoir par des militaires au Soudan, appelant au rétablissement du gouvernement de transition «dirigé par des civils».

«Nous exprimons notre vive préoccupation face à la prise de pouvoir militaire au Soudan le 25 octobre, la suspension de certaines institutions constitutionnelles, la déclaration de l’état d’urgence et l’arrestation du Premier ministre Abdallah Hamdok ainsi que d’autres membres civils du gouvernement de transition», souligne le Conseil de sécurité dans une résolution unanime (15 pays) reprise par des médias. Le Conseil de sécurité a exhorté les autorités militaires au Soudan à établir le gouvernement de transition avec une direction civile, sur la base du document constitutionnel et d’autres documents fondateurs de la période de transition». Il a appelé  «les parties prenantes au Soudan à engager un dialogue sans conditions préalables afin de pleinement mettre en œuvre le document constitutionnel et l’Accord de paix de Juba». Lundi matin, des militaires ont arrêté des dirigeants de partis, des ministres, ainsi que le Premier ministre (libéré le lendemain). Le général Abdel Fattah Al Burhan a annoncé la dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres (les autorités de transition), s’est engagé à former un gouvernement de compétences indépendantes, et décrété l’état d’urgence dans toutes les régions du pays. Le Soudan amorçait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait s’achever par la tenue d’élections début 2024. En attendant le rendez-vous électoral, le pouvoir était partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement le 3 octobre dernier.

Les ambassadeurs du Soudan dans six pays relevés de leur fonction Le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah Al Bourhane, a décidé, jeudi, de relever de leurs fonctions les ambassadeurs du Soudan dans six pays, a rapporté la chaîne de télévision Sudan TV. Selon la même source, cette décision concerne les diplomates en poste à Bruxelles, Genève, Washington, Paris, Pékin et Doha. Le général Bourhane a décrété, lundi, l’état d’urgence dans tout le pays et dissous le Conseil de souveraineté et le gouvernement de transition. Il a aussi limogé les gouverneurs régionaux. Dans une déclaration commune publiée, mercredi, les ambassadeurs de dix pays au Soudan ont exigé «la libération immédiate de tous les détenus politiques, et de rencontrer le Premier ministre Abdallah Hamdok». Il s’agit des ambassades d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas, de Norvège, d’Espagne, de Suède, de Suisse, du Royaume-Uni, de France et des Etats-Unis à Khartoum. Lundi à l’aube, l’armée a arrêté des dirigeants de partis, des ministres, ainsi que le Premier ministre et son épouse. Le général Abdel Fattah Al Burhan a annoncé la dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres (les autorités de transition), s’est engagé à former un gouvernement de compétences indépendantes, et décrété l’état d’urgence. Mardi, Hamdok a été ramené sous étroite surveillance, à sa résidence à Khartoum, avec son épouse, selon un communiqué du bureau du Premier ministre soudanais, repris par des médias. Le Soudan avait amorcé, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait s’achever par la tenue d’élections début 2024. En attendant l’échéance électorale, le pouvoir était partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement le 3 octobre dernier.