Sahara Occidental: En dépit de la répression les Sahraouis célèbrent la victoire de l’équipe algérienne à El-Ayoun occupée  

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Les champions d'Afrique algériens dans le bus pour une parade dans la capitale. Ph :Fateh Guidoum / PPAgency

 

 

Des violences ont éclaté vendredi soir dans la ville de Laâyoune en marge des célébrations de la victoire de l’équipe algérienne en finale de la Coupe d’Afrique des nations de football, rapporte l’agence MAP.

Une femme est décédée et une banque a été incendiée, plus d’une dizaine de policiers ont été blessés, dont quatre grièvement.

Laâyoune, la ville la plus importante du Sahara occidental sous contrôle du Maroc, a connu des «actes de sabotage» pendant les célébrations de la victoire algérienne en finale de la Coupe d’Afrique des nations contre le Sénégal (1-0), indique l’agence MAP en se référant à un communiqué de la wilaya de la région Laâyoune-Sakia-El Hamra.

L’ambiance festive des célébrations spontanées a été éclipsée par des «actes de sabotage et de pillage» commis par un groupe d’individus. Selon l’agence, les forces de l’ordre ont été obligées d’intervenir pour «assurer la protection des biens privés et publics».

Les affrontements entre les casseurs et les forces de l’ordre ont duré jusqu’à 3 heures du matin.

Des actes de violence ont été enregistrés sur l’avenue principale de Laâyoune où une banque a été incendiée, selon la même source. Des dizaines de policiers ont subi diverses blessures et quatre d’entre eux sont dans un état grave.

Parallèlement à ces incidents, une jeune femme âgée de 24 ans est décédée à l’hôpital régional de Laâyoune où elle avait été transférée dans un état critique, indique le communiqué, ajoutant qu’une enquête a été ouverte pour clarifier les circonstances de ce décès.

La déclaration fait également savoir que les autorités compétentes ont ouvert une autre enquête, sous la supervision du parquet, pour identifier et arrêter toutes les personnes impliquées dans ces actes criminels.

Une jeune sahraouie tuée par les forces marocaines à El-Ayoun occupée  

Une jeune sahraouie, Sabah Othman  Omeida, a été tuée par les forces de répression marocaines dans la ville  d’Al-Ayoun occupée et plusieurs d’autres ont été blessés, en marge de la célébration pacifique de la victoire vendredi de l’équipe algérienne de  football en finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN) face au Sénégal qui s’est déroulée en Egypte. 

Le jeune fille, Sabah Othman, 23 ans, a été victime d’un accident mortel  intentionnel par la police marocaine qui a foncé sur la foule à pleine vitesse, selon des sources médiatiques sahraouies sur place, soulignant que  la police marocaine a également blessé plusieurs autres jeunes Sahraouis.  

Les sources d’Equipe Media présentes sur les lieux ont rapporté que les  jeunes, Otman Cheikh Saffar et Ahmed al-Rugaibi, ont perdu connaissance à  la suite d’une attaque brutale des forces auxiliaires et paramilitaires marocaines par des balles en caoutchouc et de canons à eau.  Tout a commencé quand, dans l’après-midi de vendredi, avant le début du match entre l’Algérie et le Sénégal, les forces répressives marocaines ont  occupé la plupart des grandes routes d’El-Ayoun occupée avec des véhicules militaires. Parmi les véhicules se trouvaient des citernes pour le lancement d’eau sous pression, des voitures de police et des camions  militaires placés stratégiquement autour de la cafétéria où se concentraient la plupart des Sahraouis qui profitaient du grand festival de football africain. 

Après le match, des centaines de Sahraouis sont partis, simultanément et  dans différents quartiers de la ville, ajoute-on, pour célébrer pacifiquement la victoire de l’Algérie. Mais les forces de répression de  l’occupation marocaine bloquaient leur chemin en chargeant contre eux avec des canons à eau sous pression. Au cours des charges, des dizaines de Sahraouis ont été arrêtés  arbitrairement et aucun détail sur leur état de santé ni sur le lieu où il se trouve n’a été connu à ce jour, détaille l’Equipe Media. La plupart des blessés, y compris plusieurs femmes blessées à la mâchoire et aux visages,  ne pouvaient pas se faire soigner à l’hôpital car la police l’avait bouclé, empêchant l’accès au centre hospitalier, selon la même source.