Sahara occidental: Des sénateurs américains alertent sur la situation des Droits de l’Homme aux territoires occupés sahraouis

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Dix sénateurs américains ont adressé une lettre au Secrétaire d’Etat, Antony Blinken, dans laquelle ils l’interpellent sur la situation alarmante des Droits de l’Homme au Maroc et au Sahara occidental occupé.

La lettre adressée, mercredi, au Secrétaire d’Etat a été signée, entre autres, par le président de la Commission de défense du Sénat, James M. Inhofe, le sénateur du Vermont, candidat aux primaires démocrates, Bernard Sanders et le sénateur membre sénior et ancien président de la commission judiciaire du Sénat Patrick Leahy. «Les Etats-Unis doivent défendre les Droits de l’Homme dans le monde. Nous vous exhortons à réaffirmer le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, à plaider pour la libération des prisonniers politiques et à protéger la liberté d’expression pour chaque Marocain et Sahraoui», ont plaidé les sénateurs. Les dix signataires ont exhorté le Département d’Etat à accorder la priorité, en ce qui concerne ses relations avec le gouvernement marocain, sur les violations des droits humains, en l’appelant à la libération des détenus politiques et à mettre fin au harcèlement et aux menaces exercées contre ceux qui critiquent le régime marocain». Ils constatent, au passage, que l’administration américaine en a dit trop peu au sujet des «exactions commises par les autorités marocaines contre les Sahraouis». Invitant le Secrétaire d’Etat à se concentrer sur les violations des Droits de l’Homme contre les militants sahraouis au Sahara occidental occupé et au Maroc, les sénateurs ont souligné la nécessité d’inclure un volet relatif à la surveillance des Droits de l’Homme dans le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental). «Alors que l’ONU prépare le renouvellement du mandat de la Minurso, nous vous demandons de faire le nécessaire pour permettre à l’ONU de surveiller les conditions des Droits de l’Homme dans la région et continuer à soutenir l’autodétermination», ont-ils souligné. Ils ont, par ailleurs, exprimé leur préoccupation quant aux méthodes de répression utilisées par le régime marocain à l’encontre de ceux qui critiquent (journalistes, militants, défenseurs des Droits de l’Homme) le roi Mohammed VI et  son régime, citant l’exemple de l’historien et militant, Maâti Monjib (en grève de la faim ndlr), Yahdih Essabi et Mohamed Sekkaki.

«Nous sommes particulièrement préoccupés. Leur emprisonnement et les accusations (brandies par les autorités marocaines) soulèvent de graves inquiétudes quant au fonctionnement de la justice au Maroc. Nous sommes préoccupés par les informations, selon lesquelles les prisonniers ne reçoivent pas les soins médicaux appropriés et font face à des abus de la part des autorités pénitentiaires», ont-ils écrit. Ils ont également alerté sur le cas de «la militante sahraouie Sultana Khaya et sa famille, détenue en résidence surveillée, qui aurait fait l’objet d’abus sexuels continus et harcèlement de la part des autorités, bien qu’elle n’ait jamais été informée des charges retenues contre elle». «Ces détentions sont inacceptables, et nous vous exhortons à plaider pour la libération de tous les prisonniers politiques au Maroc», ont-ils martelé. Les sénateurs ont rappelé, dans leur missive, que le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) avait appelé en juillet dernier le gouvernement marocain à cesser de cibler les défenseurs des droits humains et les journalistes, après l’arrestation de plusieurs militants pacifiques sahraouis et des condamnations à des peines disproportionnées. «Nous demandons à l’Administration américaine de soutenir l’appel du HCDH et d’exhorter les autorités marocaines à revoir le cas de militants sahraouis comme Mohamed Lamine Haddi, Sidi Abdallah Abbahah et Bachir Khadda qui encourent des peines de plusieurs années pour avoir protesté contre les conditions économiques et sociales désastreuses au Sahara occidental occupé. «Nous sommes préoccupés par le fait que le gouvernement marocain se soit enhardi dans ses abus envers les Sahraouis militants depuis la reconnaissance erronée par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en décembre 2020. C’est inacceptable», se sont indignés les sénateurs. «Les actions de notre nation ne devraient jamais être un blanc-seign pour commettre des violations contre les Droits de l’Homme», ont-ils soutenu.

L’armée sahraouie cible des positions des forces de l’occupation marocaine dans des régions distinctes dans le secteur de Mahbès

Les forces de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont poursuivi leur bombardement des positions et retranchements des forces de l’occupation marocaine dans des points distincts du mur du sable, notamment dans le secteur de Mahbès, a indiqué, vendredi, le communiqué militaire 338 du ministère sahraoui de la Défense. Selon la même source, des unités avancées de l’APLS ont bombardé, vendredi, les forces de l’occupation marocaine dans les zones de Sebkhet Tanouchad et d’Oudi Dhamrane, dans le secteur de Mahbès. L’armée sahraouie a également ciblé les sites des forces de l’occupation dans les zones de Ross El Sabti, de Chaidhimia et d’Oudi Oum Arkaba dans le secteur de Mahbès. Les attaques de l’APLS se poursuivent contre les retranchements des forces marocaines, tout au long du mur de la honte, causant des pertes humaines et matérielles, lit-on dans le communiqué du ministère sahraoui.