Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa a affirmé, lundi, que son appel au retrait des fonds de la Zakat des mosquées était mû par sa volonté de « préserver ces institutions religieuses et leurs imams ».
L’appel au retrait des fonds de la Zakat des mosquées est mû par la volonté de « préserver ces institutions religieuses et la vie de leurs imams et muezzins », a fait savoir M. Aïssa lors du Forum de la Radio nationale, citant, dans ce sens, les imams et muezzins qui sont morts à Ain Defla, Tizi Ouzou et Laghouat, en essayant de protéger les fonds de la Zakat dans leurs mosquées. Le ministre a indiqué qu’il ne voulait pas mettre en péril la vie des imams et muezzins, évoquant la possibilité de verser la Zakat sur le compte courant prévu à cet effet. La décision relative au retrait des fonds de la Zakat « revient, avant tout, à la commission nationale de la Zakat, après consultation des commissions de wilayas concernées », a-t-il ajouté. Concernant les revendications des imams relatives à la révision de leur statut particulier, le ministre a rappelé que « dans les circonstances actuelles que vit le pays, ni le gouvernement, ni le ministère ne sont capables de répondre aux revendications d’ordre matériel », soulignant toutefois qu’il est « prêt à ouvrir le dialogue avec le partenaire social pour examiner les préoccupations exprimées ». Par ailleurs, M. Aissa a précisé que « la loi sur l’orientation religieuse sera promulguée début 2019 et définira les repères, les fondements et le référent religieux en Algérie, conformément aux instructions du président de la République, prônant un retour à l’islam de nos aïeux dans ses dimensions spirituelle et éducative et la diffusion de la culture de la tolérance, fondement de la personnalité algérienne et de l’identité nationale ». Il a évoqué d’autres questions relatives à la « sauvegarde de l’institution religieuse, à la promotion des zaouïas, à la protection de l’imam et à la révision de la loi sur les associations religieuses », ajoutant que cela est « à même de réhabiliter le statut de l’imam en tant que directeur de la mosquée et responsable du contenu de son message ». En vue de partager l’expérience algérienne en matière de lutte contre l’extrémisme et le radicalisme avec les autres pays, le ministre a dit qu' »il sera procédé prochainement à la formation d’imams originaires des pays du Sahel au sein de nos écoles et instituts religieux, en vue de leur permettre d’acquérir les connaissances qui les habilitent à faire face aux idées intruses et étrangères à l’islam ».
M.M