Journée internationale des migrants: Dissiper les préjugés et sensibiliser sur la contribution des migrations

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La communauté internationale célèbre, ce samedi, la Journée internationale des migrants dans le but de dissiper les préjugés et sensibiliser l’opinion sur la contribution des migrations dans les domaines économique, culturel et social, au profit des pays d’origine et de destination.

Organisée sous le thème: «Mettre à profit le potentiel de la mobilité humaine», la Journée internationale des migrants aura lieu cette année 70 ans après la Conférence de Bruxelles qui a été à l’origine de la création de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans un message publié sur son site internet, l’agence onusienne indique que toutes sortes de facteurs continuent de déterminer les mouvements de population. Ceux-ci, qu’ils soient volontaires ou forcés, sont la conséquence de catastrophes, de difficultés économiques, d’une pauvreté extrême et de conflits dont l’ampleur et la fréquence vont en s’accroissant. Selon la même source, environ 280 millions de personnes étaient des migrants internationaux en 2020, soit 3,6 % de la population mondiale. Tous ces facteurs influeront considérablement sur les caractéristiques et l’ampleur des migrations à l’avenir, et détermineront les stratégies et politiques que les pays devront élaborer pour mettre à profit le potentiel qu’offre la migration, tout en veillant à ce que les droits de l’homme fondamentaux des migrants soient protégés. «Par leurs connaissances, leurs réseaux et leurs compétences, les migrants contribuent à des communautés plus solides et plus résilientes. Le paysage social et économique mondial peut être façonné par des décisions fortes visant à relever les défis que posent la mobilité mondiale et les migrants et à saisir les chances qu’ils offrent», précise l’OIM. «Par les orientations qu’il renferme, le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières offre l’occasion de faire de la mobilité humaine une réalité» et invite à «en saisir les chances», ajoute l’OIM.

Pour une action collective à même de protéger la vie des migrants De son côté, le Réseau des Nations unies sur les migrations appelle la communauté internationale à renforcer l’action collective visant à protéger la vie des migrants, à réduire leurs vulnérabilités et à maximiser les avantages qu’offrent des migrations sûres, ordonnées et régulières. Tandis que la communauté internationale prépare le premier Forum d’examen des migrations internationales, qui se tiendra en mai prochain lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le Réseau rappelle l’esprit de solidarité et de coopération internationale qui sous-tend le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (le Pacte mondial), lequel reconnaît qu’aucun Etat ne peut gérer seul la migration. Le Réseau invite, en outre, tous les Etats et toutes les parties prenantes à prendre, avant le Forum, «des engagements concrets axés sur la réalisation des objectifs du Pacte mondial et ancrés dans ses principes directeurs». Le Réseau onusien assure qu’une action collective plus ambitieuse s’impose pour réduire le coût humain des politiques et pratiques qui continuent de plonger des migrants dans des situations de vulnérabilité. Il note que, depuis décembre 2018, près de 14 000 migrants ont perdu la vie en tentant de gagner une nouvelle destination. Un grand nombre de migrants se sont trouvés en détresse ou ont été renvoyés de force au mépris de leurs droits, de leur sécurité et de leur bien-être. «Les fermetures de frontières liées à la Covid-19 et la crise économique connexe se sont traduites par des pertes d’emploi massives pour les travailleurs migrants du monde entier. Les femmes ont été touchées de façon disproportionnée, car leur garantie de ressources et leur protection sociale sont bien plus limitées et elles continuent de subir des discriminations salariales», a déclaré Antonio Vitorino, directeur général de l’OIM et coordonnateur du Réseau des Nations unies sur les migrations. «La politisation de la migration et la déshumanisation des migrants que l’on observe actuellement dans de nombreux endroits du monde alimentent la xénophobie et entravent notre engagement à construire des sociétés plus résilientes et plus inclusives et à bâtir un système multilatéral plus solide», a-t-il ajouté. En cette Journée internationale des migrants, et alors que le monde célèbre le troisième anniversaire de l’adoption du Pacte mondial, le Réseau des Nations unies sur les migrations appelle «vivement les Etats et toutes les parties prenantes à intensifier la coopération internationale et à renforcer les partenariats mondiaux, régionaux, bilatéraux, nationaux et locaux en faveur de migrations sûres, ordonnées et régulières».