Le président iranien Hassan Rohani a déclaré que l’intervention militaire des Etats-Unis dans la région « a causé des problèmes aux nations », a rapporté l’agence de presse Fars.
« Récemment, les actions militaires américaines ont causé de nouveaux problèmes dans la région », a indiqué dimanche soir M. Rohani lors d’une réunion avec la présidente de l’Union interparlementaire (UIP) Gabriela Cuevas Barron, en visite dans le pays. Selon lui, « l’unilatéralisme américain et la violation du règlement international » sont une autre raison expliquant les problèmes mondiaux et régionaux.
Le président Rohani a dénoncé les sanctions américaines contre l’Iran comme étant du « terrorisme économique ». Il a par ailleurs appelé à « une coopération parlementaire entre les pays pour contrer les défis tels que le terrorisme, l’unilatéralisme et les différends environnementaux ».
Pour sa part, Mme Barron a salué l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015, affirmant que son contenu est « très fort avec un message indiquant que le dialogue et l’interaction sont les éléments clés pour parvenir à la paix et à la stabilité »
Les nouvelles sanctions américaines contre Téhéran n’auront « aucun résultat »
La diplomatie iranienne a indiqué lundi que les nouvelles sanctions économiques que Washington s’apprête à annoncer contre Téhéran n’auront « aucun résultat », ont rapporté des médias locaux.
« Reste-t-il vraiment des sanctions que les Etats-Unis n’ont pas imposées à notre pays et à notre nation récemment ou ces 40 dernières années? » s’est interrogé le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi, s’exprimant lors d’un point de presse, cité par l’agence Irna.
« Nous ne savons vraiment pas ce que sont (ces nouvelles sanctions) ni où ils veulent encore frapper davantage, mais nous estimons qu’elles n’auront aucun résultat », a souligné encore M. Moussavi, selon la même source.
Washington doit annoncer lundi des sanctions économiques « majeures » contre l’Iran, avait indiqué samedi le président américain Donald Trump, réagissant après la destruction jeudi d’un drone américain par l’Iran. Pour le porte-parole iranien, l’annonce de nouvelles sanctions fait partie de la « propagande » américaine contre Téhéran.
« Nous prenons néanmoins au sérieux toute nouvelle sanction, que nous considérons comme un acte hostile conforme au terrorisme économique et à la guerre économique lancés contre notre nation », a souligné en outre le porte-parole de la diplomatie iranienne.
« Les déclarations de l’Amérique selon lesquelles celle-ci est prête à négocier sans conditions sont inacceptables sous la menace et les sanctions », a jugé, de son côté, Hessamodin Achna, conseiller du président iranien Hassan Rohan.
Téhéran reproche à l’Europe de ne pas être « prêt à payer » pour sauver l’accord nucléaire
Le Vice- ministre iranien des Affaires étrangères, pour l’Europe Abbas Araqchi reproche à lÆEurope de ne pas être « prêt à payer » pour sauver le Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien (PGAC) signé en 2015 entre l’Iran et la communauté internationale, « faute de volonté politique », rapporte dimanche l’agence iranienne de presse IRNA.
Pour M. Araqchi, l’Iran est « convaincu » que les Européens n’ont pas rempli leurs engagements, « non pas à cause de leur incapacité », mais à cause d’un « manque de volonté politique », et que l’Europe, « n’est pas prêt à payer un peu » pour cet Accord.
Après son retrait unilatéral de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Etats-Unis), Washington a rétabli le 6 août dernier, une première série de sanctions contre Téhéran et lancé un avertissement aux pays qui persisteraient à commercer avec l’Iran.
Lors d’une rencontre dimanche, avec le ministre britannique d’Etat pour le Moyen-Orient, Andrew Morrison, le Président du Conseil stratégique des relations extérieures de la République islamique d’Iran (RII) Kamal Kharrazi « fustigeait » les promesses « non-tenues » des Européens liées la mise en úuvre du PGAC, selon l’IRNA.
Le diplomate iranien a évoqué le délai de deux mois fixé par l’Iran aux signataires restants dont notamment la partie européenne, pour accomplir leurs engagements liés à lÆaccord nucléaire après le retrait unilatéral américain du PGAC et la réimposition des sanctions « illégales » à l’Iran.
Le président du Conseil iranien stratégique des relations internationales, a également exprimé l’espoir que les parties européennes pourront prendre, dans les jours restants du délai de 60 jours fixé par Téhéran, « des mesures appropriées pour rétablir des relations et des échanges commerciaux normaux avec l’Iran et ne pas céder aux politiques de pression et de sanctions de Washington ».