Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en quête d’un soutien accru avant la contre-offensive annoncée de son armée, est arrivé, dimanche soir à Paris, pour un dîner à l’Elysée avec Emmanuel Macron au cours duquel doivent être abordés «les besoins urgents de l’Ukraine, sur les plans militaire et humanitaire», selon la présidence française.
Sitôt atterri sur la base militaire de Villacoublay, à l’ouest de la capitale, le président ukrainien a été accueilli par le président français au palais de l’Elysée. Brève accolade, quelques mots de bienvenue au son de la Garde républicaine et les deux hommes se sont engouffrés dans l’édifice. C’est la deuxième visite à l’Elysée de Volodymyr Zelensky depuis l’offensive russe contre son pays, en février 2022. Il y était déjà venu le 8 février, pour une visite également annoncée au dernier moment, au côté du chancelier allemand Olaf Scholz. Emmanuel Macron devait réaffirmer, dimanche, «le soutien indéfectible de la France et de l’Europe pour rétablir l’Ukraine dans ses droits légitimes et défendre ses intérêts fondamentaux», a précisé l’Elysée.
Après Berlin, Rome et Londres
Avant de rejoindre la France, le président ukrainien était dans la nuit de samedi à dimanche en Allemagne pour sa première visite dans le pays depuis le début de la guerre. Berlin veut, en signe de solidarité, lui livrer de nouvelles armes d’une valeur de 2,7 milliards d’euros. Samedi Volodymyr Zelensky était à Rome et au Vatican. Le chef de l’Etat a rencontré le pape François et l’a remercié pour «l’attention qu’il porte» à la «tragédie de millions d’Ukrainiens». Il s’est aussi entretenu avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui l’a assuré de son «soutien plein et total pour faciliter l’intégration progressive de Kiev dans l’Union européenne», ainsi qu’avec le Premier ministre britanique qui s’est engagé à former les pilotes ukraniens. Par ailleurs, La Russie a affirmé avoir repoussé une offensive ukrainienne sur un front long de 95 km près de Soledar, dans l’est de l’Ukraine. Mais les chiffres donnés par Moscou semblent fantaisistes pour une contre-offensive, et Kiev revendique une avancée de 2 km à Bakhmout.
