Déconfinement: La reprise graduelle de certaines activités commerciales à l’étude

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Le ministère du Commerce se penche actuellement sur l’examen des conditions permettant une reprise «graduelle» des activités commerciales et de services, a indiqué, hier à Alger, un responsable au niveau du ministère du Commerce.

«Le ministère du Commerce se penche actuellement sur l’examen des conditions, notamment sanitaires, de protection contre la pandémie du Covid-19 permettant une reprise graduelle et sécurisée des activités économiques, dont celle de la grande distribution, des services et de vente au détail», a précisé le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Abderrahmane Benhazil, sur les ondes de la Radio nationale. Il s’agit, selon lui, d’aller vers un assouplissement «partiel» des mesures de confinement prises dans le cadre de la protection du Covid-19, pour certains métiers et activités commerciales mais avec un «respect strict» des différentes conditions sanitaires. Cette réouverture concernera, dans une première étape, différente activités, dont la restauration collective, les salons de coiffure et l’habillement. Pour le mode de fonctionnement de cette reprise graduelle d’activité commerciale, il a cité l’exemple de l’activité de restauration en soulignant «qu’un restaurant qui fonctionnait avec 90 tables, il sera tenu d’utiliser uniquement 45 tables, donc il fonctionnera à 50% de ces capacités». Selon ce responsable, les citoyens comme consommateurs, le commerçant et l’opérateur économique sont tenus de s’impliquer pleinement dans cette opération pour réussir un retour progressif à l’activité commerciale à travers notamment «une stricte gestion sanitaire des espaces», dont ceux de l’habillement, les salons de coiffure et les restaurants. Il a, dans ce cadre, insisté sur le respect de la distance entre les clients ou les consommateurs, le port de bavette, de gants et autres conditions d’hygiène. Pas de date fixe Sans donner une date de cette reprise d’activité, le représentant du ministère du Commerce a reconnu l’impact des mesures de confinement prises dans le cadre de protection de la pandémie du coronavirus sur les commerçants et les artisans, dont un nombre important activant dans la restauration collective, les salons de coiffure et l’habillement, se sont retrouvés sans sources de revenus. Lors du Conseil des ministres présidé dimanche par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, plusieurs décisions ont été prises, dont l’examen avec les partenaires sociaux de la formule idoine pour la levée progressive du confinement pour certains métiers et activités commerciales à moindre risque de propagation du coronavirus outre les activités ayant un impact direct sur la vie du citoyen après un long arrêt. Il a été question aussi de la levée progressive du confinement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics suivant un plan étudié par le Premier ministère en collaboration avec le ministère de la Santé et le Comité scientifique. Et enfin, l’examen des possibilités d’aide aux petits commerçants impactés, y compris leur éventuelle exonération partielle des impôts. Renfoncement du contrôle de la qualité des produits alimentaires L’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) avait indiqué, vendredi dernier, que «le retour des activités économiques ne contredit ni la mesure du confinement ni le respect des mesures de prévention». Par ailleurs, le ministère du Commerce affirme le renfoncement du contrôle de la qualité des produits alimentaires. En réponse à une question sur l’appel du ministre de la Santé concernant le contrôle de la qualité des produits alimentaires, dont ceux importés, M. Benhazil a assuré que «la qualité des différents produits alimentaires importés ou fabriqués localement a été toujours contrôlée bien avant la pandémie de Covid-19».

Le représentant du ministère du Commerce a, dans ce sens, souligné la prise en charge de l’aspect de contrôle sanitaire des produits alimentaires importés ou fabriqués localement, à travers notamment les analyses et les prélèvements effectués pour détecter les bactéries, l’usage des pesticides et autres. Il a, à ce propos, annoncé que le ministère étudie dans le cadre d’une commission mixte, la mise en place «d’un vaste réseau national de laboratoires de contrôle, qui sera doté des moyens technologiques nouveaux». Ce département ministériel examine aussi la possibilité de créer «une Agence nationale de sécurité alimentaire».

Il s’agit, selon lui, d’un «observatoire scientifique» qui sera composé des biologistes, économistes et autres, et aura pour mission l’évaluation des risques sanitaires, la recherche scientifique et la technologie alimentaire et le suivi de certains types de fraude. En matière de fraude, il a souligné que durant les quatre premiers mois de l’année en cours, les services de contrôle du ministère du Commerce ont enregistré 41 000 infractions. Ces infractions ont été découvertes suite aux 510 000 interventions effectuées par les services de contrôle, ayant permis l’élaboration de plus de 39 000 procès-verbaux de poursuites judiciaires, selon le représentant du ministère du Commerce.

Yasmine D.