La société civile joue un rôle important dans la réussite du plan national de riposte à la menace de la Covid-19, a affirmé, hier à Oran, la directrice du projet «Réponse solidaire européenne à la Covid-19» auprès du ministère de la Santé, Hadia Mansouri.
S’exprimant lors d’une journée scientifique sur le thème : «Regards croisés sur l’épidémie de Covid-19», organisée par l’association «Santé Sidi El Houari» (SDH) en partenariat avec le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran, Mme Mansouri a mis en exergue le rôle important des associations dans la réussite du plan national de riposte au virus, en déclarant: «C’est aux associations d’informer, de sensibiliser et d’orienter les citoyens quant à l’obligation de se protéger mais surtout de se faire vacciner». Le projet «Réponse solidaire européenne à la Covid-19», issu d’une coopération entre le ministère de la Santé et la délégation de l’Union européenne, sous l’égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), vise, selon Mme Mansouri, «à renforcer la capacité du système sanitaire national pour une riposte efficace à la menace de la pandémie et s’inscrit dans le cadre du plan national de préparation et de riposte au virus». Après avoir passé en revue les principaux axes de ce projet citant, notamment, l’appui en équipement, l’amélioration des connaissances et la formation, ainsi que la communication, elle a fait savoir que ce projet doté d’une enveloppe financière de 43 millions d’euros, implique sept associations algériennes dont SDH d’Oran. Selon un bilan de ce projet clôturé mardi, plus de 500 personnes ont été formées à la sensibilisation dont des bénévoles, du personnel médical et des animateurs et plus de 14 000 ont été sensibilisées dans le cadre de portes ouvertes, de caravanes, aux universités et aux écoles, entre autres, nonobstant un million de personnes sensibilisées via le net jusqu’à fin novembre dernier. Pour la présidente de SDH, Assia Brahimi, ce projet qui a duré presque cinq mois, a permis de mener plusieurs actions notamment en matière de formation et de sensibilisation pour la prévention contre la pandémie de Covid-19 et la nécessité de se faire vacciner. Depuis le lancement du projet en août 2021, pas moins de 44 jeunes leaders de quartiers et animateurs associatifs ont été formés et mobilisés par l’association sur la thématique de la riposte et de la prévention contre cette pandémie par une campagne d’information et de sensibilisation, a-t-on noté de même source. Pas moins de 30 jeunes ont bénéficié d’une formation sur la production d’un kit multimédia (2 spots vidéo, un spot audio, un spot 3D, une pièce de théâtre interactif et un dépliant éducatif) mais aussi sur l’éducation et l’animation contre la pandémie de Covid-19. Les jeunes formés ont animé 68 activités et stands d’information et de sensibilisation touchant plus de 4822 citoyens à Oran. Une large campagne sur le Net a touché plus de 10 000 utilisateurs de réseaux sociaux, a-t-on fait savoir. Pour leur part, Zoubir Fouatih, professeur en épidémiologie et médecine préventive au CHU d’Oran et Salah Lellou, médecin-chef du service de pneumologie de l’EHU d’Oran, ont insisté sur l’importance de la vaccination contre le coronavirus pour atteindre l’immunité collective. Pour le Pr Fouatih, le pays «vit une situation sans précédant qui nécessite de coordonner les efforts en échangeant les expériences et mutualisant les moyens, ce qui permettra la fluidité, la précision et la rapidité de la transmission des données pour la riposte», soulignant: «Il faut davantage d’efforts en matière de sensibilisation quant à la nécessité de se faire vacciner, car constituant le seul moyen pour sortir de la crise sanitaire». Sur l’opération de vaccination, le Pr Salah Lellou a indiqué, en se référant aux chiffres officiels, que près de 13% des Algériens seulement ont pris leur vaccin anti- Covid, soulignant que ces chiffres sont «très insuffisants» pour atteindre l’immunité collective.
Kaddour L.
