La mise en service d’un tronçon du projet de la pénétrante autoroutière permettant de relier Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest, notamment la section Takerietz-Timezrit sur une distance de 16 km, a soulagé ses usagers, impatients désormais de voir le projet livré en sa totalité.
Le tronçon inauguré est l’avant dernière étape avant la mise en service de tout le projet de la pénétrante conçue sur 100 km entre Ahnif (Bouira) et le Port de Béjaïa. L’ultime étape est la livraison du tronçon reliant Merdj Ouamane au port de Béjaïa, sur une distance de 16 km, dont 6 km connaissent déjà un taux de progression avancée des travaux. Avant sa livraison, les usagers de la RN 26, entre El Kseur, à 26 km à l’ouest de Béjaïa et Takerietz, en passant par Sidi Aïch, qui abrite un trafic de plus de 40 000 véhicules/jour, souffraient au quotidien des embouteillages. Résident à Tazmalt, à l’extrême ouest de la wilaya, Mohand Seghir, un retraité de l’Education nationale, a fait part de sa satisfaction de la mise en service de ce tronçon, lui qui, pour rejoindre Merdj-Ouamane (Amizour), quasiment aux portes de Béjaïa, n’a fait que 1 heure au lieu des 2 à 3 heures habituelles. «Il m’est arrivé de parcourir moins de 10 km, entre l’entrée de Sidi Aïch et la sortie ouest de Takérietz en 3 heures de temps», raconte Mohand Seghir, pour qui «c’est un soulagement et une délivrance de voir cette section stratégique enfin opérationnelle». Jeudi dernier, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, a affirmé, lors de la mise en service du tronçon du projet de la pénétrante autoroutière Port de Béjaïa/Ahnif (Bouira), que : «C’est une petite distance certes, mais son impact est majeur». Il n’a pas également manquer d’appeler les responsables du projet à «aller vite pour livrer la totalité de la pénétrante dans les délais impartis», soit décembre 2024. Le projet de la pénétrante lancée en 2013, sur une distance totale de 100 km (85 km dans la wilaya de Béjaïa et 15 km dans la wilaya de Bouira), affiche un taux d’avancement de près de 90%. Il a accusé un «important» retard dû à des contraintes diverses, notamment, celles inhérentes aux ruptures de financement, à la topographie et aux considérations géotechniques des sols et aux oppositions des riverains et qui ont valu de considérables glissements sur les délais impartis. La redynamisation du chantier en 2020 a permis de réaliser l’essentiel de son tracé.
Saïd H.
