56e anniversaire de la création  l’OUA: Œuvrer pour garantir une vie digne aux peuples africains  

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Le doyen des ambassadeurs à Alger, l’ambassadeur  du Cameroun, Claude Joseph M’Bafou a mis en avant, mercredi, l’impératif  d’œuvrer ensemble pour garantir une vie digne aux peuples africains, soulignant la nécessité d’éliminer les conflits dans le continent qui  compte le plus grand nombre de personnes déplacées et de réfugiés.

M. M’Bafou s’exprimait lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de l’Afrique qui coïncide avec le 56e anniversaire de la création  de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), organisée au Centre international des conférence (CIC), Abdelatif Rahal en présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, de membres du Gouvernement et de  plusieurs personnalités politiques et diplomatiques. Rappelant que l’Afrique a adopté pour cette année le thème « L’année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacés : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique » lors du 32ème sommet de l’Union  africaine (UA), le doyen des ambassadeurs à Alger a relevé que la célébration de la « Journée de l’Afrique » était l’occasion pour réfléchir sur ce sujet, soulignant par la même l’impératif d’œuvrer pour éliminer les conflits dans le continent qui compte le plus grand nombre de personnes  déplacées et de réfugiés. Il a insisté, dans le même cadre, sur l’impérieuse nécessité d’un travail commun pour garantir une vie digne aux africains et consacrer l’union dans le continent à travers l’UA, avant de saluer le rôle de l’organisation panafricaine dans la consolidation des relations entre les pays africains  et ses efforts pour une Afrique unie et prospère. Revenant au sujet des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées en Afrique, l’ambassadeur du Cameroun a relevé que leur nombre ne cesse de croitre, soulignant que 6 pays africains occupaient les premières places en matière de nombre de réfugiés et de sans abris, d’où la nécessité pour les  décideurs africains d’accepter le fait que le continent se développe et qu’il a besoin d’importants investissements pour réaliser le développement escompté et limiter la migration clandestine. Dans son allocution d’inauguration, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum avait rappelé que l’Algérie abritait le plus ancien camp de réfugiés en Afrique qui accueille des dizaines de milliers de réfugiés  sahraouis, chassés de leur pays et privés de leurs droits les plus élémentaires, réitérant par la même occasion la position algérienne « de plein appui au droit légitime du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’Onu portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés ». Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que dans le cadre de ses  efforts et de son action soutenue en faveur des réfugiés et des personnes déplacées présents sur son territoire, l’Algérie, terre d’asile traditionnellement reconnue, a toujours fondé sa politique sur les principes fondamentaux de l’hospitalité et de solidarité active, tirés de son histoire ancestrale et de sa lutte de libération nationale. Il a rappelé que l’Algérie a consenti des efforts considérables pour soutenir le processus d’intégration économique de l’Afrique à travers la  réalisation de trois projets structurants majeurs. Il s’agit de la route transsaharienne Alger-Lagos, qui traverse le Sahara sur une profondeur de plus de 2.000 Km, de la dorsale à fibre optique Alger-Abuja, qui regroupe, aujourd’hui, quatre pays à savoir l’Algérie, le Nigeria, le Mali et le Tchad, et du gazoduc Alger-Lagos dont la réalisation devrait contribuer au renforcement de l’interaction économique entre les pays de la région. L’Algérie a célébré mercredi la Journée mondiale de l’Afrique en affirmant  son soutien indéfectible au droit légitime et inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. La célébration de la Journée de l’Afrique marque le 56e anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) le 25 mai 1963, lorsque 30 dirigeants de pays africains indépendants ont signé la Charte constitutive à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie. Depuis sa création, l’Organisation panafricaine a mis l’accent sur la promotion de l’Afrique en tant qu’acteur majeur des relations internationales, capable de traduire les aspirations des peuples africains  et d’améliorer leurs conditions de vie.

Houda H