26e Sila: Le manque d’éditeurs spécialisés dans le livre pour enfant

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Des participants à une rencontre sur la littérature d’enfance et de jeunesse ont relevé le nombre « réduit » d’auteurs et d’éditeurs spécialisés dans le livre pour enfants en Algérie, malgré un lectorat jeune « important ».

Intervenant en marge du 26e Salon international du livre d’Alger (Sila), lors d’une rencontre sur l’écriture destinée aux enfants et aux jeunes, des auteurs et universitaires ont déploré le « manque d’intérêt » pour ce genre littéraire « particulier » de la part des auteurs et des éditeurs, peu nombreux à investir dans ce créneau.L’auteur d’ouvrages pour enfants, Rabah Kheddouci, a fait état du nombre « réduit » d’auteurs pour enfants, et le manque flagrant d’éditeurs spécialisés en Algérie, qui compte 11 millions d’élèves. »Seuls trois éditeurs spécialisés sont actuellement en activité », a regretté cet auteur enfants, « requiert de grands talents créatifs » en plus d’une maitrise de certains aspects relevant du domaine de l’enfance notamment la psychologie et la pédagogie de l’enfance.Pour cet auteur et éditeur spécialisé dans le livre de jeunesse, « écrire pour les enfants et les adolescents est une tâche compliquée » pour l’auteur qui, a-t-il dit, doit tenir compte de certains paramètres esthétiques et techniques notamment structure, les besoins et l’âge du lecteur.Il rappelle, dans ce sens, que l’écriture destinée aux enfants se distingue, des autres, par les dialogues concis et la narration directe pour permettre une compréhension facile du contenu.Pour sa part l’universitaire Kenza Mebarki Assia Abdellaoui, auteure de textes de théâtre pour enfants, s’est penchée sur les besoins particuliers de l’enfant en matière de littérature, devant tenir compte, selon elle, de son environnement culturel familial ainsi que de l’aspect linguistique.Abondant dans ce sens, Assia Abdellaoui, la poétesse lyrique et auteure de plusieurs chansons pour enfants, considère que l’écriture littéraire pour enfants requiert des « compétences élevées » de l’auteur afin de « susciter » l’envie et le besoin de lire

Conférence sur la problématique de la traduction

Une conférence sur la « Problématique de la traduction » a été animée, vendredi au 26e Salon international du livre d’Alger (Sila), par des universitaires, éditeurs et traducteurs qui ont évoqué, au-delà des difficultés qui l’entravent, l’ouverture vers l’autre qu’elle procure.A un jour avant la clôture du 26e Sila, ouvert le 26 octobre dernier, la « Problématique de la traduction » a été traitée par les universitaires Abderrezak Abid et Belkacem Aissani, les poètes et traducteurs, Mohamed Boutaghane et Brahim Tazaghart (également éditeur).La traduction en Algérie est un peu le « parent pauvre de la production littéraire en général », a estimé l’Ex. Professeur à l’Université Alger II, Abderrezak Abid, rappelant la grande utilité et « le besoin accru à une telle discipline qui s’ouvre sur les langues et les cultures des autres ».Abderrezak Abid a déploré ensuite le manque de financement des opérations de traduction, expliquant que celle-ci est pratiquée de manière individuelle, alors qu’elle permet des échanges entre les langues.Autour de la sémantique des mots et des situations, Belkacem Aissani, a expliqué différents aspects que contient une traduction, notamment, ceux matériels et physiques sur lesquels langue d’origine et langue de traduction s’entendent, tels qu’un homme, une femme, une maison, entre autres, pour aborder ensuite le deuxième aspect ou les éléments à traduire relèvent de concepts et donc non visibles et palpables, tels, le courage, la jalousie et autres. Evoquant d’entrée le « grand projet de la traduction », le poète traducteur et éditeur, Brahim Tazaghart a posé la problématique de l’utilité de la traduction si, celle-ci souffre de l’absence d’audience. Pourquoi donc, traduire et pour qui ? s’est-il demandé.L’éditeur n’a pas manqué d’évoquer l’existence de grandes compétences algériennes qui ont traduit vers le Tamazight de grandes œuvres dans le domaine du 4e Art, à l’instar de Mohand Ouyahia (Mohia 1950-2004) qui a traduit de grands dramaturges qui ont atteint l’universalité, comme Samuel Beckett, Bertold Brecht et Molière.

M.Toumi / Ag