Pourquoi être trop souvent assis peut nuire au cerveau

0
111

Faire du sport chaque jour suffit-il à protéger notre cerveau des ravages de la sédentarité ? N’en déplaise aux travailleurs qui s’activent et transpirent dès qu’ils sortent du bureau, une nouvelle étude menée par les universités Vanderbilt et Pittsburgh, aux Etats-Unis, suggère que non.

Car, même si l’on respecte à la lettre les recommandations officielles en matière d’activité physique, le temps passé assis pourrait favoriser la dégénérescence cérébrale. La recherche, publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia, a suivi 404 adultes de plus de 50 ans sur une période de sept ans. Tous les participants portaient un capteur au poignet qui enregistrait précisément leur activité physique : ils passaient en moyenne 13 heures par jour en position assise. Or, cette sédentarité prolongée était associée à un rétrécissement de régions cérébrales sensibles à la maladie d’Alzheimer, notamment l’hippocampe, le lobe frontal et le lobe pariétal. “Réduire son risque de développer la maladie d’Alzheimer ne se limite pas à faire du sport une fois par jour, affirme Marissa Gogniat, neurologue à l’université de Pittsburgh, dans un communiqué. Minimiser le temps passé assis, même en faisant de l’exercice quotidiennement, réduit la probabilité de développer la maladie.” L’étude a également montré que les effets négatifs de la sédentarité étaient plus marqués chez les porteurs du gène APOE-ε4, connu pour augmenter le risque de démence. Ces participants présentaient une réduction significative de la matière grise, même à niveau d’activité égale. Selon les chercheurs, cela suggère que le simple fait de rester assis trop longtemps agit négativement sur la structure du cerveau.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici