En présidant hier une réunion consacrée à la réactivation du guichet unique, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aura prouvé tout l’intérêt qu’il accorde à ce volet dont l’importance est vitale pour l’économie du pays.
La création d’un guichet unique a été déjà annoncée par le chef de l’Etat avec pour objectif d’accompagner, encadrer et orienter les projets d’investissement en vue de garantir une répartition équitable du développement à travers le pays.
Lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques, le président de la République avait précisé que cette nouvelle structure prendra la forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial et qu’il sera doté de toutes les prérogatives en vue d’apporter une solution radicale à toutes les problématiques rencontrées par les porteurs de projets.
Relevant que l’AAPI « assume des charges au-dessus de ses capacités », le président de la République avait souligné l’importance d’en finir avec toutes les formes de bureaucratie et de lancer des systèmes de veille à tous les niveaux pour soutenir la production nationale qui concurrence désormais les produits d’importation.
Il avait instruit le gouvernement d’installer et d’activer le guichet unique dédié à l’investissement et les deux instances nationales chargées respectivement de l’importation et de l’exportation.
Concernant les orientations relatives au guichet unique, son travail est principalement lié à l’acte exclusif d’investir, loin de la gestion administrative centralisée ou décentralisée, le but de sa création étant de faciliter l’investissement et d’aplanir les difficultés et obstacles, notamment bureaucratiques, entravant les investisseurs, selon le gouvernement, ajoutant qu’il est légalement habilité à engager et à suivre toutes les opérations en lien avec l’investissement.
S’agissant des orientations liées à la création de deux instances nationales chargées respectivement de l’importation et de l’exportation, le gouvernement explique que le but de leur création est d’atteindre l’efficacité dans la gestion selon la nouvelle vision et les nouveaux mécanismes.
Le président de la République avait affirmé que le caractère institutionnel de l’instance chargée de l’importation, avec la participation de plusieurs secteurs, lui permet, grâce à son action proactive fondée sur une information exacte, de définir avec précision les besoins en matière d’importation, précisant que cette instance, placée sous la tutelle du Premier ministre, permet aussi d’intervenir rapidement et de prendre les décisions les plus efficaces et les mieux adaptées de manière flexible. Il avait, par ailleurs, ordonné au ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations de présenter de nouvelles propositions pour organiser les opérations d’importation, ainsi que les opérations d’exportation, que l’Etat encourage selon une vision globale et intégrée à long terme et non conjoncturelle. La décision du président de la République de créer deux instances, l’une chargée de l’exportation et l’autre de l’encadrement de l’importation, en remplacement de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), apportera transparence et fluidité au commerce extérieur, selon des experts en économie. Ces derniers ont affirmé que ces deux instances constitueront des instruments utiles pour l’économie nationale, en assurant un meilleur encadrement du travail des importateurs et des exportateurs et en apportant transparence à leurs activités, à travers la numérisation des transactions et la simplification des procédures administratives. En matière d’investissement, ces experts ont qualifié cette décision d’étape devant faciliter aux opérateurs économiques les opérations de dédouanement, le paiement des impôts et les démarches bancaires, insistant sur l’importance de la numérisation et la simplification des procédures. Ils ont estimé également que l’Algérie était en mesure d’atteindre 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures cette année, un objectif fixé par le président de la République et qui ambitionne de positionner l’Algérie en tête des économies africaines. T. Benslimane