L’université algérienne dispose actuellement de 124 incubateurs d’entreprises, répartis entre établissements universitaires et centres de recherche, a indiqué mardi à Alger Ahmed Mir, président de la Commission nationale de coordination et de suivi de l’innovation et des incubateurs universitaires au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
S’exprimant lors d’une journée parlementaire consacrée au rôle des incubateurs dans les universités, organisée à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Mir a précisé que le système entrepreneurial universitaire, en pleine structuration, a permis de mobiliser environ 60.000 étudiants autour de projets de création de start-up ou de micro-entreprises. Certains mémoires de fin d’études sont déjà transformés en dossiers de demande de brevets d’invention. À ce jour, le secteur a enregistré 1.600 micro-entreprises, 130 start-up, 1.175 labels « projet innovant » et 2.800 brevets déposés auprès des instances compétentes, a-t-il détaillé. M. Mir a rappelé que ces résultats s’inscrivent dans la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui vise à faire de l’université un levier économique capable de générer jusqu’à 20.000 start-up à l’horizon 2029. Il a également mis en avant les efforts déployés depuis trois ans par le secteur de l’Enseignement supérieur pour sensibiliser les étudiants à l’entrepreneuriat, en réponse au défi du nombre croissant de diplômés, estimés à plus de 250.000 chaque année, dont plus de 110.000 issus des filières scientifiques et technologiques. Ces diplômés, selon lui, représentent un vivier stratégique pour la création d’un tissu dynamique d’entreprises innovantes, appelées à jouer un rôle central dans la diversification économique du pays.
Nawel Choukri