Face à l’ampleur des maladies hydatiques: Les experts tirent la sonnette  d’alarme

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«Le problème en Algérie est d’autant plus dangereux en raison de l’absence de prévention. Le kyste hydatique touche des milliers de personnes. Son traitement est essentiellement chirurgical, les médicaments sont inexistants en Algérie.»
 
C’est avec ces termes que s’est exprimée, Pr Karima Achour,chef de service de chirurgie thoracique au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue ce samedi à la salle LUZ hôtel St Georges Alger. A la veille de du congrès mondial des maladies hydatiques, qui aura lieu du 04 au 07 octobre à Zéralda en présence de représentants de l’Organisation  mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), afin de sortir avec des recommandations  qui seront transmises aux autorités.
Appelé aussi le cancer blanc, la maladie hydatique est une infestation parasitaire qui est
endémique dans de nombreuses régions d’élevage de moutons et de bovins et c’est encore un vrai problème de santé publique dans le monde. Le foie et les poumons sont les organes les plus touchés par cette maladie. En Algérie les Formes compliquées sont parfois fatales, on enregistre un taux élevé de récidives et une Morbi-Mortalité importantes.

En l’absence totale de traitement médical. Dans son intervention  PR Achour a expliqué « ce cancer  doit être éradiqué en le prenant au sérieux ». En outre elle signale que face au nombre important enregistré chaque année les experts ont créé une société pour que les gens du domaine puissent faire quelque chose et faire face á la pathologie.

« les autorités pensent que nous avons que quelques cas. La maladie est là, et de plus en plus alors qu’il n’y a aucun contrôle. Les gens ne sont même pas prévenus qu’il faut incinérer les organes malades. Ils sont tous enterrés. Il faut aussi vacciner les animaux malades pour éviter que les chiens ou les chats ne transmettent le parasite. Interrogée sur les moyens d’éradiquer cette maladie , la spécialiste  explique qu’en  Algérie, il n’y a que le traitement chirurgical, pour pour soigner l’organe atteint (foie, poumon, cerveau, os, viscères abdominaux pelviens, colonne vertébrale…). Le traitement médical, qui doit s’associer à la chirurgie pour un maximum d’efficacité, manque énormément en Algérie. 
Cette option chirurgicale est destinée à traiter l’homme, qui est un hôte accidentel. Alors que les différents vecteurs de la propagation de la maladie ne sont pas pris en charge, à savoir la vaccination des cheptels ovins, bovins et camélidés, ainsi que le contrôle des chiens errants.