Ne pas traiter l’apnée du sommeil chez l’enfant, c’est le priver d’un peu de matière grise

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trouble du sommeil. Les modèles de sommeil des enfants ont été évalués durant une nuit en laboratoire de sommeil et chaque enfant a également subi des tests neurocognitifs ainsi qu’une IRM du cerveau. Les chercheurs ont comparé ces scans et les résultats aux tests aux données de neuf enfants témoins du même âge, sexe, poids et ethnie, en bonne santé et exempts d’apnée. Ils ont également comparé les scans des 16 enfants avec SAOS aux scans de 191 autres enfants à partir d’une base d’IRM pédiatriques des National Institutes of Health (NIH). L’analyse des scans IRM constate chez les enfants atteints de SAOS des réductions significatives de la matière grise ou cellules du cerveau dans plusieurs zones du cerveau impliquées dans le mouvement, la mémoire, les émotions, la parole, la perception, la décision et la maîtrise de soi. Il existe une forte corrélation entre cette perturbation du sommeil et la sévérité de la perte de neurones ou du retard de la croissance neuronale dans le cerveau en développement. Enfin, si ces réductions de matière grise apparaissent assez étendues, leurs conséquences directes restent difficiles à préciser et à évaluer. Cette réduction importante de la matière grise chez les enfants atteints de SAOS, qui est un trouble traitable, incite donc en cas de symptômes à envisager expressément une détection précoce et le cas échéant, un traitement. Compte-tenu de l’importance des modifications constatées dans la matière grise, de futures études sont déjà planifiées, avec des approches d’imagerie de pointe pour tenter de mesurer l’effet de la perte de neurones et de préciser la perte cognitive : «La nature exacte des réductions de matière grise, leurs effets et leur réversibilité restent à explorer» concluent les auteurs.