
Ce rendez-vous, qui a eu lieu ce lundi, doit permettre de peser sur la deuxième phase des négociations, dans la foulée de la libération des otages qui intervenu lundi matin. L’Égypte organise un « Sommet de la paix » entre Israël et Gaza, à Charm el-Cheikh, où se tiennent depuis lundi dernier les négociations qui ont conduit à la signature d’un cessez-le-feu permettant de réunir les otages pour les libérer et à des dizaines de milliers de Gazaouis d’espérer rentrer chez eux.Lundi coïncide avec la libération des otages israéliens qui s’est produite « tôt lundi matin », a annoncé Israël. En vertu de l’accord sur la première phase, le Hamas doit libérer tous les otages israéliens en échange de la libération de 1950 prisonniers et détenus palestiniens par Israël. Mais l’Etat hébreu a prévenu qu’il n’allait libérer les prisonniers palestiniens qu’à partir du moment où il aura la confirmation que tous les captifs, vivants et morts, ont bien été rendus.
Qui sera présent ?
Les présidents égyptien Abdel-Fattah al-Sissi et américain Donald Trump ont présidé le sommet auquel doivent assister, selon le communiqué de la présidence égyptienne samedi, les « dirigeants de plus de 20 pays ».Le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’il serait présent, pour soutenir la « mise en œuvre » de l’accord entre Israël et le Hamas sur Gaza. Le Premier ministre britannique aussi, Keir Starmer a prévu de rendre un « hommage particulier » à Donald Trump, a fait savoir Downing Street. Il remerciera aussi l’Égypte, le Qatar et la Turquie pour leurs efforts de concorde dans la région.Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, sont aussi attendus dans la station balnéaire égyptienne, de même que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Le roi de la Jordanie Abdallah II sera aussi présent, a annoncé dimanche la télévision jordanienne, ainsi que le président turc Recep Tayyip Erdogan.Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ne participera pas au sommet égyptien, ni « aucun responsable israélien », a assuré la porte-parole du Premier ministre.De son côté, le Hamas a annoncé qu’il n’y participerait pas non plus, un de ses responsables, Hossam Badran, soulignant dans une interview à l’AFP que le mouvement agissait « par l’intermédiaire des médiateurs qatariens et égyptiens ».
Que doit-il se passer ?
Toujours selon les services du chef du gouvernement britannique, une « cérémonie de signature » du plan de paix est prévue, « marquant un tournant historique pour la région après deux ans de conflit et d’effusion de sang ». Des rencontres multilatérales et bilatérales sont probables, comme toujours lors de ces moments diplomatiques polyphoniques. « Le sommet vise à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionale », selon la présidence égyptienne. Car le plus dur commence : négocier l’après-guerre.Le plan de paix en 20 points de Washington posait les bases d’un désarmement du Hamas mais, dans un premier temps des responsables du mouvement et des factions alliés, comme le Djihad islamique, ont annoncé vendredi qu’ils ne remettraient leurs armes qu’à une force palestinienne, avant qu’un responsable du Hamas ne déclare à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, que « la remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable ».
Trump au Moyen-Orient,après Tel-Aviv au sommet sur Gaza organisé à Charm el-Cheikh
Donald Trump a quitté Tel-Aviv lundi après-midi à bord de l’avion présidentiel américain Air Force 1 pour se rendre à un sommet sur Gaza organisé par l’Égypte à Charm el-Cheikh, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’avion a décollé de l’aéroport Ben-Gourion peu avant 16h30 (13h30 GMT) à l’issue d’une visite de plus de six heures au cours de laquelle le président américain a prononcé un discours à la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem.Les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et américain Donald Trump président, ce lundi après-midi, à Charm el-Cheikh, un sommet international consacré à la mise en œuvre du cessez-le-feu à Gaza.Parmi les participants attendus figurent également le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le roi Abdallah II de Jordanie, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.Une représentation est également attendue de l’Union européenne et de la Ligue arabe, ainsi que des Émirats arabes unis, de l’Indonésie, de l’Inde et de l’Allemagne, entre autres.Plus tôt, la présidence égyptienne avait confirmé la participation du Premier ministre israélien et du président palestinien Mahmoud Abbas au sommet. Elle a également indiqué que Netanyahou avait tenu un entretien téléphonique avec le président Sissi en présence du président Trump, à l’arrivée de ce dernier au siège de la Knesset ce jour-là. Des sources diplomatiques ont indiqué que les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie signeront un document de garanties pour un accord de cessez-le-feu à Gaza lors de ce sommet tant attendu.Les délégations ont d’ores et déjà commencé à arriver à Charm el-Cheikh pour assister au sommet, qui doit débuter lundi après-midi dans cette ville située sur les rives de la mer Rouge.Le président égyptien a décidé de remettre à son homologue américain le «Collier du Nil» en reconnaissance de «ses contributions remarquables au soutien des efforts de paix, à la désescalade des conflits, et plus récemment à son rôle central dans l’arrêt de la guerre à Gaza», selon les propos de l’ambassadeur Mohamed el-Chenawy, porte-parole officiel de la présidence égyptienne, ce lundi.Dans des déclarations accordées au site Axios, le président américain Donald Trump a qualifié l’accord sur Gaza de «plus grande réussite possible», affirmant que la liste des participants au sommet de Charm el-Cheikh prouve que «le monde est uni autour de son plan de paix pour Gaza».
Au Parlement israélien, Donald Trump suggère une grâce pour Benyamin Nétanyahou, empêtré dans des affaires judiciaires
Auparavant ,le président américain a suggéré lundi devant le Parlement israélien qu’une grâce soit accordée au premier ministre Benyamin Nétanyahou, poursuivi dans son pays pour corruption. « J’ai une idée. Monsieur le président Isaac Herzog, pourquoi ne pas lui accorder une grâce ? Ce passage n’était pas prévu dans le discours (…). Mais j’aime bien ce monsieur », a déclaré Donald Trump lors de son allocution. Alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, le premier ministre israélien est poursuivi dans un procès pour fraude, corruption et abus de confiance depuis 2020 dans son pays. Il est aussi impliqué dans d’autres affaires. Depuis cinq ans se tient le procès pour corruption, fraude et abus de confiance de Benyamin Nétanyahou, une première en Israël pour un premier ministre en exercice. Dans cette affaire, Benyamin Nétanyahou est soupçonné, d’une part, d’avoir favorisé les intérêts de deux patrons de presse israéliens en échange d’une couverture favorable dans leurs médias, d’autre part, d’avoir reçu avec sa famille des cadeaux de luxe de la part de deux milliardaires, pour un montant de près de 180 000 euros, en échange de faveurs politiques.





