Révolution: La commune d’Ouled Yaich à Blida commémore le 66e anniversaire du massacre du 17 septembre 1956

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Les autorités locales de la commune d’Ouled Yaich à Blida, accompagnées de la famille révolutionnaire, ont commémoré, ce samedi, le 66e anniversaire de la bataille et du massacre d’Ouled Yaich, le 17 septembre 1956, à l’origine de l’extermination de tout un village dont les rares rescapés ont été contraints à l’exode.

La cérémonie de commémoration de cet événement historique tragique, a débuté par la lecture de la Fatiha du Saint Coran, à la mémoire des martyrs de la Guerre de libération nationale, avant la levée des couleurs et la pose d’une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative de cette bataille. Dans une intervention à l’occasion, le moudjahid Khaled Taleb, un témoin oculaire de ce massacre ayant causé la mort au champ d’honneur de 31 personnes parmi les habitants du village, et le déplacement du reste, a souligné «l’importance de commémorer ce type d’événements historiques, notamment ceux relatifs aux crimes commis par l’ennemi français» aux fins, a-t-il dit, d’informer les «nouvelles générations sur les souffrances de leurs aïeux et les sacrifices qu’ils ont consentis pour qu’elles puissent vivre libres et la tête haute». Il a indiqué que ce massacre perpétré par le colonialisme français contre ce village, intervenait  en représailles contre les moudjahidine pour avoir tendu une embuscade à 35 soldats français, entre morts et blessés. Cette bataille remonte au 17 septembre 1956, lorsque trois unités de 39 moudjahidine ont tendu une embuscade à des soldats français, suite à un appel de détresse émis par les villageois d’Ouled Yaich, lassés des humiliations et persécutions quotidiennes de la soldatesque coloniale. L’opération fut un succès total pour les moudjahidine, puisque tous les soldats ciblés furent tués ou blessés. Un fait ayant poussé les forces coloniales à prendre leur revanche, mais sur les villageois désarmés, en les attaquant au cours de la même nuit de cette journée. Les soldats français s’adonnèrent à un véritable massacre, décimant tout sur leur passage, en tuant de nombreux villageois, au moment où le reste des habitants étaient contraints à l’exode forcé. Ce n’est que vers les débuts de l’année 1958, que la vie revint progressivement au village, suite à la décision prise par le colonisateur français d’en faire un camp de concentration pour les villageois des montagnes, déplacés de force de leur villages, devenus zones interdites, dans une vaine tentative de resserrer l’étau sur la Révolution.