ONU: Un sommet mondial pour relancer la solution à deux États en Palestine

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A partir d’aujourd’hui , les dirigeants mondiaux se réunissent au siège des Nations Unies, sur les rives de l’East River à Manhattan, pour ce qui s’annonce comme l’un des rassemblements annuels les plus importants de ces dernières années.Les représentants des 193 États membres de l’ONU, ainsi que deux délégations d’observateurs, prendront la parole lors du 80ème débat général de l’Organisation, qui se tiendra dans l’emblématique salle de l’Assemblée générale. Une série de réunions de haut niveau se tiendra parallèlement dans l’enceinte de l’ONU, afin d’aborder certains des défis les plus urgents auxquels l’humanité est confrontée.La question palestinienne est centre de cette conférence internationale, après deux ans de guerre à Gaza, l’enfer vécu par ses palestiniens semble n’en plus finir. Alors qu’Israël entame une offensive terrestre de grande ampleur dans le nord de l’enclave palestinienne, les regards se tournent vers l’ONU.Ce 22 septembre s’ouvre au siège de l’ONU à New York, un sommet mondial réunissant des chefs d’État et de gouvernement – parrainé par la France et l’Arabie saoudite – tentera de relancer la solution à deux États » : l’un israélien, l’autre palestinien, coexistant à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.En avril dernier, devant le Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait averti que ce processus était « sur le point de disparaître ». La volonté politique pour y parvenir, avait-il ajouté, « paraît plus éloignée que jamais ».Plus récemment, lors d’un échange avec des journalistes, il a déclaré « Quelle est l’alternative ? Est-ce une solution à un seul État, dans laquelle soit les Palestiniens sont expulsés, soit ils sont condamnés à vivre sur leur terre dépourvus de droits ? Il a souligné qu’il était « du devoir de la communauté internationale de maintenir vivante la solution à deux États, puis de créer les conditions permettant de la concrétiser ».Trente ans après Oslo, l’objectif affiché des Nations Unies reste le même : aider Israéliens et Palestiniens à régler le conflit et à mettre fin à l’occupation, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU, au droit international et aux accords bilatéraux. La vision poursuivie est celle de deux États Israël et un État de Palestine indépendant, démocratique, contigu, viable et souverain – vivant côte à côte en paix et en sécurité, dans des frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes d’avant 1967, avec Jérusalem comme capitale commune. António Guterres, secrétaire général de l’ONU a rappelé à maintes reprise qu’il était « du devoir de la communauté internationale de maintenir la solution à deux États en vie et de concrétiser les conditions pour qu’elle se concrétise ».

Qu’est-ce que la solution à deux États ?

L’idée de créer une nation pour les populations juive et palestinienne, vivant côte à côte en paix, est antérieure à la fondation de l’ONU en 1945. Rédigé et reformulé depuis, ce concept apparaît dans des dizaines de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dans de nombreux pourparlers de paix et lors de la dixième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale, récemment reprise.En 1947, la Grande-Bretagne a renoncé à son mandat sur la Palestine et a porté la « question palestinienne » devant les Nations Unies, qui ont accepté la responsabilité de trouver une solution juste à la question palestinienne. Les Nations Unies ont proposé le partage de la Palestine en deux États indépendants, l’un arabe palestinien et l’autre juif, avec Jérusalem internationalisée, servant de cadre à la solution à deux États.Une conférence de paix a été convoquée à Madrid en 1991, dans le but de parvenir à un règlement pacifique par des négociations directes selon deux axes : entre Israël et les États arabes, et entre Israël et les Palestiniens, sur la base des résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité.En 1993, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le Président de l’Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat, ont signé l’accord d’Oslo, qui définissait les principes de la poursuite des négociations et posait les bases d’un gouvernement palestinien autonome intérimaire en Cisjordanie et à Gaza.L’Accord d’Oslo de 1993 a reporté certaines questions aux négociations ultérieures sur le statut permanent, qui se sont tenues en 2000 à Camp David et en 2001 à Taba, mais qui se sont avérées infructueuses.Trente ans après l’Accord d’Oslo, l’objectif primordial des Nations Unies demeure de soutenir les Palestiniens et les Israéliens dans la résolution du conflit et la fin de l’occupation, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies, au droit international et aux accords bilatéraux, afin de concrétiser la vision de deux États – Israël et un État palestinien indépendant, démocratique, contigu, viable et souverain – vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes d’avant 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux États.

A.S.

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