« La finance islamique, un levier stratégique pour diversifier l’économie nationale »: Boughali plaide pour un cadre souple et inclusif favorisant la confiance et l’investissement

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Le président de l’Assemblée populaire nationale, M. Ibrahim Boughali, a ouvert, mardi 14 octobre 2025, les travaux d’une journée d’étude intitulée « La finance islamique en Algérie : perspectives et défis », consacrée à l’analyse des enjeux et des opportunités de ce modèle financier dans le contexte national.

Dans son allocution d’ouverture, M. Boughali a affirmé que la finance islamique représente le lien authentique entre l’activité économique et les valeurs humaines de la société algérienne, précisant qu’elle ne se limite pas à une alternative technique au système bancaire classique, mais qu’elle constitue une vision globale d’un modèle économique fondé sur la justice, l’équité, la solidarité et la responsabilité.

Il a souligné que la promotion de la finance islamique s’inscrit dans la volonté du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de diversifier les instruments de financement et de renforcer l’inclusion financière afin de dynamiser l’économie nationale. Cette orientation vise, selon lui, à mobiliser les ressources internes et à réintégrer dans le circuit formel les capitaux restés en marge, pour qu’ils contribuent à l’effort de développement et de transformation économique que l’Algérie poursuit avec détermination.

M. Boughali a insisté sur la nécessité de renforcer les fondements de la finance islamique, devenue une impérative économique et sociétale, dans la mesure où elle offre des alternatives de financement conformes à la charia islamique et adaptées aux exigences du développement moderne. Ce modèle, a-t-il indiqué, permet d’attirer les liquidités gelées chez les investisseurs réticents au système conventionnel et d’encourager l’investissement productif dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’industrie, le tourisme et les services.

Le président de l’APN a également mis en avant le rôle de la finance islamique dans la réalisation de la justice financière et sociale, grâce à des mécanismes basés sur la participation, la murabaha (vente à profit) et l’ijara (crédit-bail).

Pour réussir cette transition, M. Boughali a appelé à l’instauration d’un cadre juridique et réglementaire souple et intégré, à la formation de compétences spécialisées dans la jurisprudence financière et la gestion des risques, ainsi qu’à une meilleure sensibilisation des citoyens et investisseurs aux avantages de la finance islamique. Il a également plaidé pour le développement de produits financiers islamiques innovants, alignés sur la transformation numérique et capables de renforcer la compétitivité du marché national et international.

En conclusion, M. Boughali a affirmé que le succès de l’expérience algérienne en matière de finance islamique repose sur la synergie entre l’État, les institutions financières, les savants, les experts et les investisseurs. Selon lui, l’enjeu majeur est d’en faire un levier stratégique du développement économique, contribuant à diversifier les sources de financement, à consolider la confiance des citoyens dans les institutions financières et à réaffirmer la dimension éthique et spirituelle de l’économie nationale.

Selma Dey

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