Il est chargé d’accompagner le processus de modernisation du secteur agricole: Installation du Conseil scientifique national de la sécurité alimentaire

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Les ministres de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, ont procédé, hier, à l’installation du Conseil scientifique national de la sécurité alimentaire, chargé d’accompagner le processus de modernisation du secteur agricole en s’appuyant sur la recherche scientifique et la technologie.

Installé lors de la Conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture, organisée par le ministère de l’Agriculture au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, ce Conseil scientifique, qui sera présidé par Ammar Azioune, directeur du Centre national de recherche en biotechnologie, basé à Constantine, se compose de 34 chercheurs et enseignants spécialisés dans le domaine agricole et de représentants de plusieurs secteurs ministériels. S’exprimant à cette occasion, M. Azioune a indiqué que d’autres compétences nationales pourront rejoindre ce Conseil scientifique à l’avenir, en vue d’accompagner le secteur agricole, à travers des méthodes fondées sur la science, le savoir et l’innovation et un plan d’action axé sur les priorités définies par le ministère. Les universités et instituts apporteront un appui scientifique pour accompagner le secteur de l’agriculture, au regard des effets délétères du changement climatique, face auxquels les méthodes traditionnelles ne suffisent plus, et qui exigent aujourd’hui l’apport des travaux de recherche et des innovations des universités algériennes, a-t-il expliqué. Plusieurs ateliers ont été organisés au cours de cette conférence, portant notamment sur des thématiques liées à l’intensification et à l’amélioration de la production dans les filières stratégiques, à la gestion durable des ressources hydriques agricoles et à la modernisation à travers la mécanisation et l’agriculture intelligente, outre le financement, l’assurance agricole et la couverture sociale. Les participants ont abordé également le développement des filières agricoles et l’organisation des marchés pour réaliser un équilibre entre l’offre et la demande, la transformation numérique et la mise en place d’un système d’information agricole intégré, la clarification de la situation foncière des exploitations agricoles, ainsi que la réforme institutionnelle et la modernisation de la gouvernance du secteur. Il faut rappeler à ce titre que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la place au cœur de la dynamique économique au niveau régional. Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarbures. Et pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale. Pour ce faire, l’Etat table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre. A cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le sud du pays et les hauts plateaux. De ce fait, il est attendu qu’un intérêt particulier soit accordé au développement agricole et rural et aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de qualité.

T. Benslimane

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