Les conditions sanitaires se dégradent de jour en jour dans la bande de Ghaza, ajoutées à des tonnes de déchets et d’ordures non traitées et à la chaleur et aux eaux usées qui favorisent la propagation d’insectes et des rongeurs, alors que l’armée sioniste poursuit ses raids contre l’enclave palestinienne, a alerté lundi, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
« Les insectes et les rongeurs peuvent propager des maladies, menaçant la santé et le bien-être des personnes », a indiqué lundi, l’agence onusienne sur le réseau social X. En attendant, les Palestiniens continuent de gravir les montagnes de débris. Et sur le terrain, les équipes humanitaires de l’ONU s’efforcent d’aider les familles déplacées dans les abris à les empêcher d’envahir les espaces de vie déjà surpeuplés, a ajouté l’UNRWA. Cette alerte de l’UNRWA intervient dans un contexte de forte pénurie. Les médicaments, le chlore pour la purification de l’eau et les produits d’hygiène commencent à manquer dans l’enclave palestinienne. « Il y a si peu d’aide qui arrive que nous ne pouvo ns pas répondre aux besoins de base », a indiqué le Directeur de la planification à l’UNRWA, Sam Rose, relevant que l’agence avait dû tenter d’importer des articles isolés tels que du savon, car les kits contenant une série d’articles tels que de la lessive en poudre ont été bloqués. Avec des infrastructures de santé débordées et des conditions de vie insalubres, les agences humanitaires redoutent que ces pénuries d’articles d’hygiène compliquent la protection contre les maladies transmissibles. « Le manque d’articles d’hygiène affecte de manière disproportionnée les enfants, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli », ont fait valoir les agences humanitaires onusiennes. « Pire encore, les établissements de soins de santé peinent à trouver le minimum de matériel de nettoyage pour protéger les patients, le personnel et les soignants contre les infections ». Par ailleurs, les forces d’occupation sionistes continuent d’affamer et de tuer intentionnellement des civils, tandis que les défenseurs des droits de l’homme sont confrontés à d’énormes difficultés pour mener à bien leur travail pacifique, a dénoncé lundi une experte indépendante de l’ONU.