Enseignement supérieur: Les différentes universités du pays ont formé plus de 5 millions de diplômés en 60 ans

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Plus de 5 millions de diplômés ont été formés par les différentes universités du pays depuis l’indépendance, le 5 juillet 1962, a indiqué, hier à Alger, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane. «Au lendemain de l’indépendance, l’Algérie devait relever le défi de la démocratisation de l’enseignement supérieur.

L’Université algérienne a affronté beaucoup de défis, tant sur le plan politique, qu’économique et social et a formé plus de 5 millions de diplômés en 60 ans», a déclaré M. Benziane sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Ainsi, au moment du recouvrement de sa souveraineté, l’Algérie «comptait une seule Université, celle d’Alger, avec ces deux annexes à Constantine et Oran. Aujourd’hui, nous sommes passés à 111 établissements, dont  54 Universités», a-t-il ajouté. Il a précisé qu’à cette même période, le pays ne comptait que 82 enseignants permanents pour 1300 étudiants. Un nombre qui a évolué à plus de 63 000 enseignants permanents pour 1 700 000 étudiants». Concernant les missions actuelles de l’Université algérienne, le premier responsable du secteur a souligné que le secteur «travaille sur l’amélioration de la qualité de la formation, de la recherche et de la gouvernance au sein de l’Université». «Nous sommes en phase de réagir aux nouveaux défis, tels la qualité de l’enseignement et l’employabilité», dévoilant que 400 000 employés sont formés entre les trois cycles LMD (licence, master, doctorat). En plus de la volonté de créer des opportunités d’emplois aux diplômés, le secteur de l’Enseignement supérieur les «encourage» à créer leur propre richesse à travers le dispositif dit des «incubateurs», a-t-il poursuivi, qualifiant celles-ci d’«interface entre l’université qui en compte 42 actuellement et le secteur économique». Il a indiqué également que la formation doctorante «concerne aujourd’hui dans toutes les spécialités avec un encadrement de plus en plus qualifié, situé autour de 48 % de rang magistral alors qu’il était de moitié il y a quelques années. Tout en soulignant la nécessité de «réfléchir aux métiers de demain», M. Benziane a fait état de «la révision graduelle de la carte de formation» en introduisant de nouvelles spécialités, et ce, en fonction des vœux des bacheliers qui sont plus orientés vers les technologies, rappelant, à ce propos, l’ouverture, durant l’année universitaire en cours, des deux grandes écoles de mathématiques et d’intelligence artificielle.  Sur un autre plan, le ministre a défendu «l’ouverture de l’université sur le monde et sur toutes les langues», tout en «encourageant» l’anglais comme vecteur de la technologie et des publications universitaires qui représentent «un critère des classements mondiaux» des universités, avant de souligner que «la numérisation du secteur demeure un levier d’accompagnement des actions arrêtées par celui-ci». Se prononçant en faveur de l’enseignement universitaire privé, il a également  évoqué «la possibilité» d’aller vers des universités mixtes avec des établissements étrangers «de renommée établie», réitérant que «l’Algérie n’est jamais revenue sur le principe inaliénable de la gratuité de l’enseignement et ce, même pour celui de pointe».

Zahra Ougaoua /Ag.