Célébration du 60e anniversaire de l’indépendance: La marche se poursuit pour l’édification d’une Algérie nouvelle, fidèle au serment du 1er Novembre 1954

0
353

L’Algérie célèbre cette année le 60e anniversaire du recouvrement de sa souveraineté nationale dans un contexte marqué par le parachèvement du processus historique en vue de l’édification d’une Algérie nouvelle, fidèle aux principes du 1er Novembre 1954, forte de ses institutions et souveraine dans ses décisions.

Cette Algérie nouvelle que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est engagé à bâtir, puise ses fondements de la glorieuse Révolution nationale et s’appuie sur une base institutionnelle solide et une jeunesse empreinte de l’esprit patriotique et ouverte sur le monde. Partant de ces principes et dans l’objectif de parvenir à un consensus autour des différentes questions nationales en vue de constituer un front interne solide, le président de la République poursuit les consultations avec les partis politiques, les personnalités nationales et les organisations de la société civile. Il s’agit aussi, à travers les consultations, d’aboutir à une démarche collective permettant au pays d’affronter les multiples défis et menaces induits par une situation instable tant au niveau régional qu’international. L’objectif stratégique de bâtir un front interne solide est porté par l’initiative de rassemblement et d’unification des rangs, sans exclusion, lancée par le président de la République qui a tendu la main à tous les Algériens qui ont à cœur de défendre la souveraineté, la sécurité et la stabilité de leur pays. De nombreux partis, organisations, associations et personnalités ont exprimé leur soutien à la démarche du président de la République, estimant que cette démarche vise à promouvoir la culture du dialogue et de la concertation et permettra de consolider la cohésion interne. Lors de l’installation du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), le 20 juin, le Président Tebboune avait mis en exergue le rôle des jeunes Algériens dans la consolidation de la cohésion nationale et le renforcement du front interne. Le chef de l’Etat avait souligné que le Conseil supérieur de la jeunesse constitue la dernière étape du processus mis en œuvre pour honorer les engagements pris devant le peuple, un processus amorcé en 2020 par une révision profonde de la Constitution, suivie par des élections législatives, puis locales, avec une «nouvelle logique électorale d’une intégrité irréprochable». Ce processus a permis, en outre, de renouveler et d’installer les autres institutions et instances constitutionnelles, à leur tête la Cour constitutionnelle et l’Observatoire national de la société civile. Par ailleurs, l’Algérie célèbre le 60e anniversaire de l’indépendance alors que la question de la Mémoire nationale demeure plus que jamais d’actualité. A l’occasion de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, le président de la République avait affirmé que l’attachement au dossier de l’Histoire et de la Mémoire émane, loin de toute surenchère ou négociation, de la «responsabilité de l’Etat algérien envers son capital historique», étant «un des fondements qui ont forgé l’identité nationale algérienne». Il avait aussi mis l’accent sur l’impératif de traiter ce dossier «en toute probité et avec objectivité», en ce sens que les innombrables crimes commis durant 132 ans de colonisation de l’Algérie doivent être pleinement reconnus par la France, car il s’agit d’établir la confiance et jeter les bases de relations de coopération durable garantissant les intérêts des deux pays dans le cadre du respect mutuel. Il avait également plaidé pour une refondation des relations algéro-françaises dans le cadre d’une «vision rénovée». De son côté, le ministre des Moudjahidine, Laïd Rebiga, a appelé la jeunesse algérienne à faire sien le message de novembre légué par les chouhada et les moudjahidine et à œuvrer à assurer sa continuité et sa transmission aux générations futures. Soulignant que ces festivités «s’inscrivent dans le contexte d’une symbolique particulière que le président de la République souhaite promouvoir à la hauteur des sacrifices du peuple algérien», le ministre a affirmé qu’«il y va de la responsabilité de la jeunesse aujourd’hui de faire sien le serment des chouhada et des moudjahidine en vue d’en assurer la continuité». Il a indiqué que «les hautes autorités du pays, en tête desquelles le Président Tebboune, sont soucieuses de conférer une symbolique particulière aux célébrations commémoratives du 60e anniversaire de l’indépendance, l’objectif étant de maintenir le message des chouhada et des moudjahidine vivace parmi les générations successives». «La jeunesse algérienne qui représente la majorité de la société a une responsabilité historique d’assurer l’attachement des générations à venir aux valeurs et principes de leurs aïeux et aux sacrifices qu’ils ont consentis», a-t-il insisté. Le ministre a indiqué que «le programme des festivités de ce glorieux anniversaire a été élaboré et arrêté sur instructions du président de la République, de manière à permettre aux jeunes d’assister à ces célébrations, en étant fiers des valeurs et principes de la Guerre de libération nationale, des sacrifices des chouhada et des moudjahidine, au sein de l’Algérie de la fierté et de la dignité». Dans le cadre de la promotion de la Mémoire nationale, l’écriture de l’histoire et son enseignement aux jeunes générations, M. Rebiga a affirmé que son secteur avait élaboré «un projet important à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance», précisant que cette initiative «a été concrétisée dans le cadre d’une commission placée sous la supervision du Premier ministre qui veille personnellement à sa réussite, car reflétant la réalité de l’Algérie». Le contenu de cette plateforme qui devrait être lancée le 5 juillet cadre parfaitement avec le slogan adopté pour la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (Une histoire glorieuse et une ère nouvelle), a-t-il expliqué. Le premier volet (Une histoire glorieuse) met en exergue «la profondeur de la civilisation algérienne partant de la période préhistorique jusqu’à ce jour, ainsi que l’histoire militaire de l’Algérie, sa culture, ses arts et tout ce qui concerne ce grand pays». Quant au deuxième volet, «Une ère nouvelle», il porte sur «les réalisations de tous les secteurs ministériels durant les 60 ans d’indépendance, en sus du contrôle et du suivi de toutes les activités liées à ces secteurs qui accompagnent la mise en œuvre des programmes tracés pour les célébrations du 60e anniversaire sur toute une année», a-t-il détaillé. «Le contenu de cette plateforme, riche en informations mettant en exergue l’histoire de l’Algérie et les luttes menées par son peuple durant 132 années de colonisation, est accessible via les nouvelles technologies de l’information et de la communication», a expliqué le ministre des Moudjahidine. Evoquant les démarches visant à «documenter la mémoire nationale et à référencer ses différents événements», M. Rebiga citera le bond qualitatif réalisé dans l’exploitation des témoignages directs sur la guerre de libération, étant une source historique vivante et une référence académique et scientifique, a-t-il dit. Ces témoignages étant un des leviers de l’écriture de l’histoire nationale, «il a été nécessaire de leur conférer un caractère scientifique», a ajouté M. Rebiga. «Quelque 36 000 témoignages ont été ainsi classés suivant des méthodes scientifiques pour être stockés puis utilisés par les historiens via une plate-forme numérique», a-t-il précisé. Le ministre a également fait part de l’attachement de son secteur à «produire un discours historique puisé de l’école historique nationale», soulignant que «les efforts portaient sur la correction des concepts historiques que certains cherchent à déformer, et ce, en veillant à assoir les bases d’une école nationale en matière d’histoire». «Il est temps de remettre les choses en ordre et de confier l’écriture de l’histoire aux spécialistes», a-t-il dit, faisant état, dans ce sens, «d’un projet de recherche spécial qui définit les concepts et réajuste la terminologie utilisée dans l’écriture de l’histoire».

T. Benslimane