EN: Petkovic sous le feu des critiques

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Il faut se rendre à l’évidence, l’équipe nationale n’est pas en mesure actuellement de produire de grands matchs ou simplement imposer son rythme pour l’emporter en dehors de ses bases face à des adversaires supposés plus faibles.

Les causes sont nombreuses : l’absence d’un plan de jeu clair, des cadres dont le niveau est en régression, le mauvais casting et surtout le manque d’initiative flagrant en l’absence d’un patron charismatique capable de mener le groupe à la baguette. Il y a un chaînon manquant qui fait que l’équipe tâtonne et se cherche notamment sur le plan offensif où les actions et les occasions se font rares. Heureusement que sur le plan comptable, la sélection nationale dispose d’une avance assez confortable à même de lui assurer la qualification au Mondial. Sa chance est d’être tombée dans un groupe faible, largement à sa portée. Malgré cela, elle doit attendre le mois d’octobre et les deux dernières journées de la phase des poules, pour officialiser sa présence en Amérique, l’été prochain. Comme on l’a mentionné lors de l’une de nos dernières éditions, le scénario le plus prévisible ou le plus logique pour se qualifier, peu importe les résultats des autres concurrents, est de récolter un point contre la Guinée et de l’emporter contre la Somalie, l’équipe la plus faible du groupe, le 6 octobre prochain. Ce qui devrait se réaliser, car maintenant qu’on a assuré au moins le nul contre la Syli National, les trois points nécessaires pour la qualification sont plus faciles à aller chercher face à la lanterne rouge, surtout que le match se déroulera sur terrain neutre, voire même à Tizi-Ouzou, si les Somaliens consentent à « recevoir » les Verts en Algérie. Dans tous les cas de figure, ça serait catastrophique si l’équipe nationale ne gagne pas ce match. Avec quatre points d’avance et à deux journées de la fin, les Verts ont toujours toutes les cartes en main. Ce n’est que partie remise après le nul (0 – 0) concédé lundi face à la Guinée.Mais ce qui est plus inquiétant, c’est l’absence de la manière dans les prestations des Verts qui exaspère les fans et les spécialistes. Ils reprochent au coach son manque d’audace et d’initiative et son obstination à aligner toujours les mêmes joueurs, malgré leur faible rendement à l’image de Zerrouki, Benrahma ou encore Aouar. Visiblement, Petkovic fait partie de ces entraîneurs qui meurent avec leurs idées, peu importe le nombre de critiques qu’ils essuient au fil de leur carrière. Mais on a pu voir face à la Guinée que certains joueurs n’ont pas du tout apprécié qu’ils soient laissés sur le banc, à l’image de Belaili, Maza et Kebbal. Une déception très mal digérée. Même Mahrez a eu quelques mots avec le coach après son remplacement. Une ambiance pas vraiment au top. Il va falloir crever l’abcès et mettre tout à plat avant l’entame de la CAN. Il ne faut pas que la contestation gagne un grand nombre de joueurs en cette période charnière. Le coach a la responsabilité de remettre de l’ordre dans son groupe et surtout revoir sa copie, maintenant que le déficit technique et l’inertie tactique sont constatés. Petkovic est sous le feu des critiques et le mécontentement est partout, même s’il continue de se défendre. « On a 26 joueurs et seulement 16 peuvent jouer. L’envie de jouer l’offensive m’a poussé à prendre plus de joueurs offensifs sur le banc, je ne pouvais pas faire rentrer tout le monde », a-t-il déclaré à la fin de la rencontre, ignorant que c’est le choix des 16 qui est loin de faire l’unanimité…

Ali Nezlioui  

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