L’équipe nationale de football a rendez-vous, cet après-midi (17h), avec l’histoire. Une qualification au Mondial 2026 s’offre à elle devant son public à Oran au stade Miloud-Hadefi. Après avoir raté les deux dernières éditions en Russie (2018) et au Qatar (2022), les Verts ont une occasion inouïe ce jeudi de rectifier le tir et pour s’inviter à la plus grande messe du football qui se tient tous les quatre ans. Il suffit de battre à domicile la modeste sélection de la Somalie, même si officiellement ce sont les Somaliens qui reçoivent…à Oran. La preuve qu’ils n’ont aucune ambition dans ce match et ne comptent aucunement gâcher la fête des Algériens. Certes, ils n’iront pas jusqu’à lever le pied, mais ce ne sera pas un antagoniste coriace qui défendra sa cage bec et ongle. Leur parcours dans ces éliminatoires a été des plus médiocres, ce n’est pas un hasard s’ils occupent la place de lanterne rouge du groupe. Ils savent pertinemment qu’ils ne possèdent pas les moyens humains et logistiques pour pouvoir rivaliser. Ils se défendront avec leurs armes aussi modestes soient-elles. Maintenant, c’est à Mahrez et ses camarades de terminer le travail et faire la différence, le plus tôt sera le mieux afin de se faciliter la tâche. Ils auront toute la pression sur les épaules, ce sera certainement la plus grande difficulté à laquelle ils seront soumis. Mais compte tenu de leur grande expérience, on suppose qu’ils sauront la gérer, d’autant que le staff technique a axé son travail sur le côté mental durant ce regroupement. Vladimir Petkovic a insisté sur la concentration et le sérieux pour éviter toute mauvaise surprise au cours de cette rencontre. Il n’est pas question pour lui de sous-estimer l’adversaire ou de le prendre de haut. Les joueurs doivent viser les trois points synonymes de qualification peu importe ceux qui seront sur le terrain. Tout le monde doit être mobilisé pour ce seul et unique objectif. D’autant que la plupart des joueurs sélectionnés n’ont jamais participé à une Coupe du monde. C’est une grande chance pour eux à ne pas rater, surtout qu’elle pourrait ne pas revenir. Ils ne doivent pas être dépassés par l’enjeu de la rencontre. Tous les ingrédients sont réunis pour qu’ils réussissent dans leur mission sans trop de difficultés. L’équipe nationale est sur la voie royale et rien ne pourrait en principe la dévier de sa route pour l’Amérique. Par ailleurs, ils seront 50 000 fans au stade Miloud-Hadefi à pousser derrière eux. L’équipe nationale a rarement été aussi proche d’une qualification au Mondial. La cinquième si elle se concrétise ce soir. Pour ce faire, le coach a intensifié le travail ces derniers jours axant sur le travail offensif, la talon d’Achille de son équipe, lors de ses précédentes sorties. Il cherche la meilleure formule pour une plus grande efficacité. A la veille de la rencontre, tous ses joueurs sont aptes à prendre part à ce rendez-vous historique pour eux. Ils sont enthousiastes et déterminés à faire le maximum pour valider leur billet à la Coupe du monde. Ils sont conscients de leur responsabilité, mais aussi de la chance qu’ils ont pour écrire une nouvelle page glorieuse dans l’histoire du football national. Ils ne peuvent pas passer à côté de cette immense opportunité. « J’ai un message aux supporters car je sais qu’ils sont derrière la sélection et qu’ils ont de la ferveur : sachez que je vais me donner à fond jusqu’à la fin de ma vie. Je vais me tuer pour l’équipe », a déclaré le nouveau venu Chergui. Un état d’esprit partagé sûrement par l’ensemble des sélectionnés. On pourrait s’attarder sur les joueurs susceptibles d’être alignés cet après-midi à Oran et les changements que le coach devrait apporter à son onze eu égard aux prestations peu convaincantes de ses poulains lors de leurs dernières sorties. Mais, l’essentiel est ailleurs. Il suffit à Petkovic de trouver le bon équilibre entre ses lignes, peu importe ceux qui seront titulaires, car tous les joueurs sont animés de la même envie et de la même rage de vaincre. On est convaincu qu’ils se surpasseront, quitte à laisser leur peau sur le terrain.
Ali Nezlioui






