Dossier nucléaire iranien: L’Algérie appelle à un cessez-le-feu immédiat et au retour à la négociation

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L’Algérie a réaffirmé, dimanche à New York, son appel « ferme » à un cessez-le-feu immédiat, à la reprise des négociations et à un engagement sincère de toutes les parties concernées en faveur d’une solution pacifique et négociée au dossier nucléaire iranien. C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux menaces contre la paix et la sécurité internationales.

Dans son intervention, le diplomate algérien a alerté sur les risques d’un embrasement au Moyen-Orient, soulignant que « le monde, particulièrement cette région, ne peut supporter une nouvelle guerre ». Il a exprimé la profonde préoccupation de l’Algérie face à l’escalade déclenchée par les frappes américaines contre des installations nucléaires iraniennes, survenues la veille, qualifiant cette action d’« aggravation grave » de la situation sécuritaire. M. Bendjama a mis en garde contre les conséquences régionales et mondiales d’une telle escalade, affirmant que la remise en cause du système international de sécurité nucléaire constitue une menace directe pour la paix mondiale. Il a estimé que le ciblage d’installations nucléaires pacifiques, pourtant soumises aux garanties de l’AIEA, sape la crédibilité du régime international de non-prolifération. Rappelant la résolution de la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il a souligné que toute attaque ou menace contre des installations nucléaires pacifiques constitue une violation du droit international, de la Charte des Nations unies et du statut de l’AIEA. « Le respect de la légalité internationale n’est pas un choix mais une obligation », a insisté le représentant algérien, en appelant à la levée des sanctions et à un retour urgent à la table des négociations dans un cadre multilatéral. M. Bendjama a également interpellé le Conseil de sécurité sur ses responsabilités, regrettant que la diplomatie soit reléguée au second plan face à la logique de la force. « Nous assistons à une régression dangereuse où la guerre nie désormais la politique et la diplomatie », a-t-il déploré, ajoutant que les principes fondateurs de l’ONU sont aujourd’hui négligés, voire discrédités. L’Algérie a réitéré que la seule voie raisonnable reste celle du dialogue, fondée sur la légalité internationale, la Charte des Nations unies et le règlement pacifique des différends. « L’histoire douloureuse de la région nous enseigne que les solutions militaires n’ont jamais résolu les défis complexes auxquels elle est confrontée », a conclu M. Bendjama.

Nora Mohammedi

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