Dans le cadre du cahier des charges du projet 1000 MW: L’Algérie abandonne la règle 51-49 pour la production de centrales solaires

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Le cahier des charges du ministère des Energies renouvelables et de la Transition énergétique pour le projet d’énergie solaire de 1000 mégawatts comporte le détail des stations concernées, leur capacité, les lieux d’installation et les formules de financement, révélant que les investisseurs étrangers sont autorisés à acquérir plus de 51 % des actions des sociétés créées, à condition qu’elles ne dépassent pas 66 %.

Dans ce contexte, il a été indiqué dans le cahier de charges d’appel d’offres du projet que 5 panneaux solaires photovoltaïques des usines seront réalisées dans 5 wilayas du Sud avec des capacités de production variables d’une usine à l’autre. Dans le détail, les deux centrales les plus importantes en termes de capacité de production seront réalisées dans les wilayas de Laghouat et Oued Souf, avec une capacité de 300 mégawatts par unité. Toutefois, la station de Laghouat sera construite dans la région de Hassi Delaa sur une superficie totale de 600 hectares. Quant à la centrale de Oued Souf, elle sera également construite dans la zone de Foulia, sur une superficie de 600 hectares notamment.

La troisième centrale solaire, en termes de capacité de production, sera construite au niveau de la wilaya de Touggourt, plus précisément dans la région de Temassin, d’une capacité de 250 mégawatts sur une superficie de 500 hectares. Tandis que la quatrième centrale en termes de capacité de production se trouvera dans la wilaya de Ouargla, plus précisément dans la région d’Aïn Beïda, avec une capacité de production de 100 mégawatts sur une superficie de 200 hectares. La cinquième et dernière centrale solaire sera construite dans le cadre du projet de 1000 mégawatts dans la wilaya de Béchar, d’une capacité de production de 50 mégawatts, il sera construit dans la zone de Beni Ounif sur une superficie de 150 hectares. Concernant les formules de financement des projets, les termes de référence stipulent qu’elles seront, selon un schéma dit «sans droit de recours ou d’appel», basé uniquement sur la rentabilité du projet. L’investissement sera financé par 20% du capital financé par les actionnaires au prorata du niveau de participation au capital de la société de projet, et 80%  financée par un emprunt bancaire. Selon le même document, la société de projet et l’investisseur doivent fournir le financement nécessaire à la mise en place de la ou des usines sélectionnées, et les travaux des dispositifs d’interconnexion externes pour les centrales solaires achevées au réseau électrique national. Il était également précisé dans le cahier des charges qu’en ce qui concerne la constitution des sociétés de projet, Shams pour les énergies renouvelables (dans le cadre d’un partenariat entre Sonatrach et Sonelgaz), participera avec l’investisseur qui sera sélectionné en obtenant une participation au capital de la société de projet (maître d’ouvrage des centrales), soit seule ou en partenariat avec des entreprises publiques, privées et/ou privées, et la réalisation du projet se fera sous la forme de BOO (Build – Own – Operate). La partie participante (investisseur) au projet, qu’elle soit étrangère ou locale, peut détenir jusqu’à 66 % du capital de la société de projet, ce qui signifie que la règle 51-49 pour le secteur de l’énergie renouvelables a été abandonnée pour la première fois depuis que cette procédure a été approuvée il y a 13 ans, tandis que la société d’énergies renouvelables Shames détiendra 34% du capital de la société de projet. Cette mesure vise à motiver les entreprises étrangères à venir investir et à apporter les capitaux nécessaires. En contrepartie, la règle du 51-49 a été abandonnée pour accélérer le processus d’achèvement des cinq centrales solaires. Il faut signaler que l’Algérie, et après 51 ans de la nationalisation des hydrocarbures, serait définitivement orientée vers le développement des énergies renouvelables censées devenir une des locomotives du développement économique national, à travers l’adoption d’une base industrielle adéquate. Elle dispose, pour ce faire, de toutes les ressources naturelles et des moyens humains lui permettent de devenir, dans les toutes prochaines années, leader dans le domaine des énergies, solaire et éolienne. L’Algérie, et à l’instar de plusieurs pays du monde, a fait de la politique énergétique une priorité majeure, en vue de faire de la transition énergétique un facteur clé sur lequel seront fondées ses politiques de développement, conformément au triptyque du renouveau économique, sous-tendant sécurité alimentaire et sanitaire, transition énergétique et économie numérique. La politique énergétique de l’Algérie s’inscrit dans le cadre «des réformes économiques structurelles initiées, conformément au programme du président de la République, du plan d’action du Gouvernement et du programme de la relance économique.

M. W. Benchabane