La Cour d’Alger a décidé de réduire la peine prononcée contre Mohamed El Amine Belghit, condamné en première instance à cinq ans de prison ferme, à trois ans d’emprisonnement, dont une année avec sursis, selon ses avocats. Cette décision intervient à l’issue de l’audience en appel du jugement rendu par le tribunal de Dar El Beïda (Alger), où Belghit avait été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation graves liés à des propos attentatoires aux constantes nationales. Le chercheur avait été placé en détention provisoire le 3 mai dernier, à la suite d’une interview accordée à la chaîne émiratie “Sky News Arabia”, dans laquelle il avait affirmé que “la langue amazighe est une création sioniste et française”. Le parquet de Dar El Beïda avait alors publié un communiqué assurant que ces déclarations d’atteinte à un pilier fondamental de l’identité nationale, constituant une violation de l’unité et des symboles de la Nation, et avait ordonné l’ouverture d’une enquête et l’arrestation du mis en cause. Belghit a été poursuivi pour “atteinte à l’unité nationale”, “atteinte aux symboles de la République”, ainsi que pour “diffusion de discours de haine et de discrimination via les technologies de l’information et de la communication”. Ses déclarations avaient suscité une large indignation au sein de la société civile, des partis politiques et de nombreuses organisations, dénonçant un discours jugé dangereux et contraire aux valeurs d’unité nationale.






