Championnats de ligue 1 et 2:   Ces coachs limogés avant le début de la saison !

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La saison footballistique n’a pas encore démarré, alors que des techniciens ont déjà quitté leur poste, limogés ou contraints à la démission.

 Le dernier en date, le Tunisien Moez Bouakaz qui vient de jeter l’éponge, alors que son équipe, la JS Saoura, se trouvait en pleine préparation en Tunisie, n’ayant vraisemblablement pas supporté la pression de ses dirigeants. «Bouakaz a remis lundi soir sa démission au chef de la délégation, car ses capacités ne lui permettent pas de diriger un club de cette envergure», a annoncé le club de Bechar sur son site. Avant lui Ahmed Slimani a été également poussé vers la sortie à Bel Abbès, aussi pour des raisons obscures, mais qui reflète l’anarchie dans laquelle sont gérés nos clubs. L’USM Annaba et le DRB Tadjenanet se sont également séparés de leur entraineur respectif à savoir Saïd Belaribi et le Tunisien Maâmar Lessaâd. Ils sont donc quatre entraineurs répertoriés à quitter la barre technique avant même le début de la saison. La liste reste ouverte et non définitive, tellement la précarité et le bricolage règnent au sein de nos équipes. Au moindre problème ou mésentente, un entraineur saute. Les dirigeants font la loi, car personne ne leur demande des comptes. Cette manie de limoger les entraineurs durant l’intersaison prend des proportions ridicules, mais témoigne d’un malaise persistant dans notre football. Il est clair qu’avec ces pratiques, l’on ne peut pas évoluer, encore moins parler de professionnalisme. Nos équipes naviguent à vue et demeurent tributaires des humeurs des uns et des autres. Une situation désespérante s’empirant au fil des saisons. Une gabegie à tous les niveaux qui condamne notre football à la décadence. Ce n’est pas le dernier sacre de l’équipe nationale à la CAN qui pourra cacher la misère dans laquelle se morfondent nos championnats. Ce n’est pas un hasard si 22 des 23 joueurs sélectionnés par Belmadi  pour la CAN évoluent à l’étranger. Boudaoui, le sociétaire du PAC, étant l’exception qui confirme la règle. Il faut dire aussi que le Paradou, son club, est également un cas exceptionnel dans notre football. Il est géré plus ou moins dans les normes standards que l’on trouve ailleurs. Le PAC ne dépend que des ses recettes notamment la vente de ses joueurs. Si aujourd’hui l’Etat décide de fermer les vannes et ne plus financer les pensionnaires de la Ligue 1 et de la Ligue 2, aucun club ne pourra survivre à l’exception du Paradou. Ce dernier grâce à son centre de formation, lancé il y a quelques années, à produire de bons éléments, chaque fois renouvellés, lui permettant aujourd’hui d’avoir un retour sur investissements. Ils sont plusieurs joueurs du PAC à avoir été vendus à l’étranger ces dernières saisons. Ils font aussi le bonheur de l’équipe nationale. Avec ces dividendes, un club peut s’autofinancer et peut même réaliser des bénéfices. Aucun autre club algérien ne peut se targuer de pouvoir le faire. Ils dépendent tous des subventions de l’Etat ou du parrainage des sociétés publiques. Ce qui explique parfaitement cette dégradation et cette déchéance à tous les étages et tous les paliers.

Ali Nezlioui