Face aux tensions géostratégiques, pour le redressement national, les deux défis majeurs du président de la  république 2025/2030: La restructuration du système partisan / société civile et de profondes réformes économiques

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Après les élections présidentielles en Algérie du 07 septembre 2024  et  face aux tensions géostratégiques et budgétaires internes, les défis  du président de la république  sont au nombre de deux : tout projet  de société étant porté par  des forces sociales, la restructuration du système partisan/ la société civile et   le développement  économique

1 – Selon  le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) faisant le bilan provisoire de l’élection présidentielle du 07 septembre 2024,  vers environ 17h heure algérienne, le  08 septembre 204, (source APS) , le   candidat  Mr Abdelmadjid Tebboune   a obtenu 5.329.253 voix soit  94,65% des suffrages exprimés, contre 3,17%  pour le MSP et 2,16% pour  le FFS. Sur  un corps électoral de 24. 351. 551 et un nombre de votants de 5.630. 000,   nous avons  un taux  de 23,46% par rapport aux  inscrits Mais  pour avoir le taux de participation, il faudrait ajouter les bulletins nuls non connus au 08/09/2024.  : si l’on prend par  hypothèse un nombre  de 1,5 million de bulletins nuls , le taux de participation serait de 29,28%. Car pour avoir un taux de 48%, comme annoncé sans précisions le 07 septembre 2024 , il faudrait 6,1  millions de bulletins nuls,   ce qui est impossible où d’ailleurs les représentants des trois candidats  le 09/09/2024 y compris  celui du président A. Tebboune  ont dénoncé le manque de rigueur  des calculs de l’ANIE avec des données contradictoires  et les  candidats MSP et FFS ont dénoncé  le manque de neutralité de l’administration ( discours reproduit par l’APS le 09/09/2024) . Pour une analyse plus fine l’on devra  comptabiliser les algériens en âge de voter qui ne se sont pas inscrits étant selon une enquête de l’ONS de 26,5 millions donc avoisinant plus de 27 millions en septembre 2024, soit 2,7 millions de non inscrits ce qui donnerait encore un taux plus bas . Il faut en tirer les leçons étant une  question de sécurité nationale, étant  un taux relativement faible , mais cela n’étant pas  propre à l’Algérie. traduisant   la méfiance vis-à-vis du politique  du fait que les vieilles recettes de mobilisation ne portent plus ,voyez le cas de la crise politique actuelle en France et même le pays dit le plus démocratique , les USA ont un taux de participation moyen.. Aussi, les   résultats provisoires de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 ont montré clairement que les  partis politiques des partis , les micro-partis, bon nombre de segments de la société civile vivant de la rente,   qui ont soutenu Mr Abdelmadjid Tebboune ont un impact mitigé pour ne pas dire nul,   comme intermédiation politique, sociale et économique  afin d ‘éviter un  affrontement direct services de sécurité -citoyens en cas de  malaise social, renvoyant à la sécurité nationale. Car  pour  la majorité des  Partis et de des segments de la société civile  qui activent officiellement , leur présence se fait d’une manière formelle et ostentatoire lors des élections meublant le vide, impuissant presque toujours à agir sur le cours des choses et à formuler clairement les préoccupations et les aspirations de la société réelle. En raison des crises internes qui les secouent périodiquement, du discrédit qui frappent la majorité d’entre elles, de la défiance nourrie à leur égard , elles  ont une faible capacité de faire un travail de mobilisation et d’encadrement efficient, de contribuer significativement à la socialisation politique et donc d’apporter une contribution efficace à l’œuvre de redressement national  y compris certaines confréries religieuses qui avec la désintégration sociale et une jeunesse parabolée ont de moins en moins d’impacts contrairement à une vision du passé..  Cela donne   une  marge de manœuvre au Président Tebboune pour former  un gouvernement du redressement national, n’étant pas redevable de ces soutiens  .

2 – Mais il faut tirer les leçons de cette forte démobilisation où  transitoirement reste le rôle  des médias qui par des contributions de vérité  peuvent aider à cette mobilisation. En 2024,  seules  deux institutions tiennent  l’Algérie , l’ANP et les forces de sécurité dans toute leur composante,   pour la stabilité et la  défense du territoire  et sur le plan économique Sonatrach procurant  98% des recettes d’exportation en devises du pays  . Enjeux de pouvoir internes, crise économique, sociale et culturelle et, enfin, contraintes externes de plus en plus pesantes rendent urgent  une véritable stratégie nationale d’adaptation au phénomène total des nouveaux enjeux géostratégiques    et des nouvelles mutations économiques  mondiales nous orientant  vers un monde multipolaire  et un nouvel ordre mondial  où toute Nation qui n’avance pas recule forcément , n’existant dans toute société  de situation statique( voir  valeur et croissance-  ouvrage du professeur Abderrahmane Mebtoul -Office des Publications Universitaires – Alger 1983-120 pages-  :la théorie de la  thermodynamique  appliquée à l’analyse de la société ). Pour pouvoir mobiliser le   système partisan et la  société civile doivent être au service du citoyen. .Ce sont là des raisons suffisamment importantes pour envisager sérieusement de les réorganiser  pour que les partis politiques et la société civile  puissent remplir la fonction qui est la sienne dans tout système politique démocratique, devant laisser le soin au marché et non à l’administration  par la création artificielle ,  de mesurer le poids leur poids réel au sein de la société  fonction du nombre de ses adhérents réels. Le passage de l’État de « soutien » à l’Etat de justice est de mon point de vue un pari politique majeur, car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la nation et l’Etat. L’Algérie ne peut revenir à elle-même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de sont instaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale afin  de réaliser une Algérie arrimée à la modernité tout en préservant son authenticité. La refondation de l’Etat ne saurait se limiter à une réorganisation technique (changement de gouvernement ou de ministres), mais par une nouvelle gouvernance, une transparence totale et une clarté sans nuance dans la pratique politique et donc une moralité sans faille de ceux qui dirigent la Cité. Le passage de l’État de « soutien » à l’Etat de justice est de mon point de vue un pari politique majeur, car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la nation et l’Etat  et l’Algérie ne peut revenir à elle-même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de loyauté et d’innovation sont instaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale   en conciliant la  modernité tout en préservant son authenticité. La refondation de l’Etat ne saurait se limiter à une réorganisation technique (changement de gouvernement ou de ministres). Mais implique, une transparence totale et une clarté sans nuance dans la pratique politique et donc une moralité sans faille de ceux qui dirigent la Cité. Il n’est plus permis grâce à une aisance financière, de continuer de dépenser sans compter, importer au lieu de privilégier la production locale se fondant tant sur l’entreprise locale ou étrangère créatrice de richesses impliquant une nette volonté politique  d’aller vers une économie de marché concurrentielle à finalité sociale

En conclusion,  la restructuration du système partisan , de la  société civile collant avec les aspirations de la population algérienne et  l’accélération des réformes seront  déterminantes pour l’avenir de l’Algérie 2025/2030 . Dans  ce contexte, comment  ne pas rappeler qu’entre 1980//2024 , mais avons-nous été écouté ,  j’ai eu l’honneur de coordonner  des ouvrages pluridisciplinaires,  ,ayant abordé les réformes politiques, sociales et économiques fondée sur l’alternance démocratique tenant compte de notre riche  anthropologie culturelle,  auxquels ont contribué des  spécialistes en anthropologie, en sociologie,  en droit , experts miliaires, en économie et en sciences politiques, et parallèlement  ayant donné plusieurs conférences  devant le parlement européen : à l’Université de Clemson-Caroline du Sud -USA , au siège de l’Unesco , devant les ambassadeurs accrédités à Alger, au siège du  ministère des affaires étrangères Algérie, à  l’Académie Inter-Armes de Cherchell, – à l’Ecole Supérieure de Guerre, à l’ Institut miliaire IMPED -MDN , devant les cadres de la DGSN et de l’Etat – major de la gendarmerie nationale ,aux universités de Annaba, Constantine, de Tizi Ouzou, Bejaia , de Sid Bel -Abbès, Tlemcen, d’Oran et à l’école nationale d’administration d’Alger -ENA -Voir Ouvrage collectif toujours d’une brulante actualité sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul -les enjeux de l’Algérie : réformes et démocratie 2 volumes Casbah Edition Alger- 2005 (520 pages -le Maghreb face aux enjeux géostratégiques  Harmattan Paris 2017/2018).  L’Algérie, pays  à fortes potentialités, peut   devenir entre 2028/2030 ,sous réserve de profondes réformes un pays pivot  facteur de la sécurité des espaces méditerranéens et africains. La solution est essentiellement interne  et il  appartient aux citoyens algériens et eux seuls de réaliser cette espérance au sein d’un monde en plein bouleversement. 

Professeur Abderrahmane Mebtoul Expert international -Docteur d’Etat 1974

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