7 milliards USD investis sur 2025-2029: L’Algérie lance une série de projets stratégiques pour valoriser ses hydrocarbures

0
219

Plusieurs projets majeurs dans le secteur de la pétrochimie, d’un montant global de 7 milliards de dollars, seront réceptionnés durant le quinquennat 2025-2029, a annoncé jeudi le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab. Cette annonce a été faite lors d’une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, présidée par Azouz Nasri, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou.

Ces investissements s’inscrivent dans la stratégie de transformation industrielle des hydrocarbures, visant à faire passer le taux de valorisation locale de 32 % actuellement à 50 % à l’horizon 2029. Parmi les projets cités par le ministre : La raffinerie de Hassi Messaoud (5 millions de tonnes/an), prévue pour fin 2027 ; L’unité de vapocraquage du naphta à Arzew (1,2 million de tonnes d’essence supplémentaires), opérationnelle en mars 2027 ; L’unité de craquage du fuel à Skikda (1,75 million de tonnes de gasoil + 250.000 tonnes de bitume), attendue pour janvier 2029. S’ajoutent à cela d’autres projets d’envergure, tels que le complexe MTBE (Méthyl Tert-Butyl Ether) à Arzew, d’une capacité de 200.000 tonnes/an (mise en service en décembre 2025), le complexe LAB (Linéaire Alkyl Benzène) de 100.000 tonnes/an (prévu pour décembre 2027), et le complexe de production d’éthylène à Skikda, qui atteindra 850.000 tonnes/an fin 2027. Mohamed Arkab a également souligné que l’Algérie avait atteint l’autosuffisance en dérivés pétroliers, réduisant ainsi de 60 % sa facture d’importation, passée de 1 milliard USD en 2019 à 400 millions USD en 2024. La production nationale de dérivés pétroliers a atteint 30 millions de tonnes cette année, et les importations actuelles, limitées à 600.000 tonnes, ne représentent que 2 % de la consommation nationale. Ces performances ont permis l’exportation d’un excédent de 14 millions de tonnes de produits pétroliers en 2024. Elles s’accompagnent de mesures de substitution des produits bruts importés par des intrants locaux, de l’augmentation de la production de lubrifiants via Naftal, et du soutien à l’intégration industrielle des entreprises de services locales. Concernant la wilaya d’El Meghaier, le ministre a précisé que le projet de centre de stockage de carburant et de GPL, d’une capacité de 300.000 tonnes, est maintenu dans la deuxième phase du programme de développement des installations de stockage. Ce centre sera alimenté par la future raffinerie de Hassi Messaoud via pipeline, une fois celle-ci mise en service. En attendant, les besoins de la région seront couverts par les infrastructures de Naftal dans la wilaya voisine de Touggourt, déjà en mesure de répondre à la demande croissante. Le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, a salué à l’issue de la séance les avancées concrètes du secteur énergétique, estimant que la stratégie économique nationale en matière d’énergie est devenue « une réalité tangible », en dépit des critiques de certaines parties.

Amel Driss

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici