Venezuela:  Maduro rejette le « chantage » de l’UE 

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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a  rejeté vendredi le « chantage » de l’Union européenne, qui a menacé de  prendre de nouvelles sanctions contre son régime si les négociations entre  le pouvoir et l’opposition ne donnent pas de résultats. 

Des pourparlers menés sous médiation de la Norvège sont en cours à La  Barbade, dans les Caraïbes, entre des délégations du gouvernement du président Maduro et de l’opposition dirigée par Juan Guaido, reconnu par  une cinquantaine de pays comme président intérimaire du Venezuela. 

Mardi dernier, la représentante de l’UE pour les Affaires étrangères,  Federica Mogherini, a déclaré que l’UE « élargira encore » ses sanctions contre le pouvoir de M. Maduro si les discussions ne débouchent sur « aucun  résultat concret ». 

« Madame Mogherini a voulu exercer un chantage sur le dialogue », a dit  vendredi M. Maduro dans une déclaration diffusée par la télévision officielle vénézuélienne. « Je qualifie les déclarations de Madame  Mogherini d’infâmes et aberrantes ». 

« Le Venezuela n’acceptera de pression ou de chantage de personne. Le  dialogue avancera au rythme auquel il doit avancer », a asséné le président  chaviste. Le Venezuela, a-t-il ajouté, « est prêt à résister à n’importe quel  chantage, qu’il vienne de l’Union européenne ou des Etats-Unis », qui ont été en janvier les premiers à reconnaître M. Guaido et disent ouvertement  vouloir la chute de M. Maduro. 

Les délégations du gouvernement et de l’opposition ont annoncé jeudi  qu’elles progressaient dans leurs pourparlers à La Barbade visant à résoudre la crise politique que connaît le Venezuela. 

Après quatre jours de discussions, les deux parties ont indiqué dans des  communiqués séparés que les négociations se poursuivaient. Elles se sont engagées, comme le leur a demandé la Norvège, à rester  discrètes sur le déroulement des discussions. 

Le ministère norvégien des Affaires étrangères a souligné jeudi que, « dans  l’intérêt des égociations », les deux parties doivent avoir « l’espace nécessaire pour avancer dans une ambiance constructive » et que « la  confidentialité du processus doit être respectée par tous ».