Tizi-Ouzou: Impératif de moderniser la culture vivrière

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La culture vivrière doit être modernisée afin de devenir une activité économique réelle, ont souligné, hier, à Tizi-Ouzou, des participants à un colloque sur le sujet.

Un changement de perception et de comportement vis-à-vis de la culture vivrière s’impose pour en faire une véritable activité économique, a estimé l’universitaire spécialiste en agronomie à l’université Mouloud-Mammeri (UMMTO), Mouloud Arkoub. Dressant un constat de la culture vivrière au niveau local, l’universitaire a relevé que celle-ci «a presque disparu» et qu’il n’en restait «qu’une culture légumière et de quelques fruit du terroir, rudimentaires et secondaires, qui ne peuvent prétendre avoir une place sur le marché». Il a encore estimé que pour réhabiliter cette culture qui «peut-être génératrice de plusieurs bénéfices pour la santé du consommateur et sur le plan économique», il faudrait impérativement la moderniser et la faire sortir de la pratique traditionnelle. La modernisation de la culture vivrière, a-t-il expliqué, exige «un saut qualitatif pour pouvoir la présenter, la rendre compétitive et la commercialiser, ce qui implique nécessairement la labellisation des produits». Citant en exemple l’huile d’olive cultivée à grande échelle à travers la wilaya, M. Arkoub pense que «l’absence de labellisation de ce produit empêche le développement de sa culture qui demeure à un stade d’autoconsommation». Il a relevé que sur les 200 huileries recensées à Tizi-Ouzou, «seule une cinquantaine sont modernes, le reste sont semi-automatique ou traditionnelles». Pour sa part, Djouber Fatima, de la même université, estime que la modernisation de la culture vivrière passe par «l’indispensable développement de voies et d’espaces d’écoulement et de commercialisation». En marge du colloque, organisé par l’association femme active à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, plusieurs agriculteurs ont exposé leurs produits de culture vivrière.

Kahina Tasseda