Le pape François est arrivé, hier, au camp de Mavrovouni sur l’île grecque de Lesbos pour plaider en faveur d’un meilleur accueil des réfugiés, cinq ans après une première visite au pic de la crise migratoire, rapportent des médias.
Accueilli par des familles et de nombreux enfants issus des migrations, le souverain pontife est arrivé peu après 10h45 (08h45 GMT) dans ce camp qui abrite environ 2200 demandeurs d’asile dans des conditions ardues. Il doit y rencontrer des exilés et y prononcer un discours. La veille, le pape François a pointé à Athènes la responsabilité de l’Europe dans la crise migratoire, la disant «parfois bloquée» et «déchirée par les égoïsmes nationalistes». Face à l’arrivée de migrants à ses portes, l’Europe «persiste à tergiverser : la communauté européenne, déchirée par les égoïsmes nationalistes, apparaît parfois bloquée et non coordonnée, au lieu d’être un moteur de solidarité», a déclaré le pape lors d’un discours devant les autorités politiques, civiles et diplomatiques au palais présidentiel d’Athènes. Enumérant le «climat», la «pandémie», le «marché commun» et la «pauvreté généralisée», le pape a répété que la communauté internationale avait besoin d’une «collaboration concrète et active» à travers «un multilatéralisme qui ne soit pas étouffé par des prétentions nationalistes excessives». Le pontife argentin est arrivé, samedi , en fin de matinée à Athènes pour une visite de deux jours et demi, la première d’un pape dans la capitale grecque depuis 20 ans.Vendredi à Chypre, il avait déjà fustigé «le mur de la haine» dressé contre les migrants, parmi lesquels 50 seront transférés à Rome dans les prochaines semaines grâce à un accord avec le Vatican.
