Réunion (Opep -Non Opep) / Respecter le niveau global de conformité, volontairement  ajusté à 100%, à compter du 1er juillet 2018

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La quatrième réunion ministérielle de  l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays non  membres de l’Opep, tenue samedi à Vienne a décidé que les pays  s’efforceront de respecter le niveau global de conformité, volontairement  ajusté à 100%, à compter du 1er juillet 2018 pour la durée restante de  l’accord de limitation de la production, a indiqué l’Organisation dans son  communiqué final. Tenue sous la présidence du Président de l’Opep, en l’occurrence le  ministre de l’Energie et de l’Industrie des Emirats Arabes Unis, Suhail  Mohamed Al Mazrouei et du ministre de l’énergie de la Fédération de Russie,  Alexander Novak, la réunion a, à ce titre, exprimé sa « profonde gratitude »  au Comité conjoint de monitoring Opep et non Opep (JMMC), au Comité  Technique Conjoint (JTC) et au Secrétariat de l’Opep pour leur engagement  « constructif » et « efficace » à fournir l’ouverture nécessaire pour garantir  que les décisions de productions volontaires soient mises en œuvre de  manière « opportune » et « équitable », a ajouté la même source.  Pour ce qui est de la prochaine réunion ministérielle de l’Opep et des  pays non membres de cette organisation, elle se tiendra à Vienne, le 4  décembre 2018.  Pour rappel, les ministres des pays membres de l’Opep et des pays  producteurs non membres de l’Opep se réunissent depuis mercredi à Vienne  avec de hauts responsables d’entreprises et d’organisations internationales  ainsi que des scientifiques et des experts en énergie. Vendredi, les membres de l’Opep ont convenu de limiter à 100% leur niveau  de respect des engagements pris dans le cadre de l’accord de baisse, ce qui  va ramener à une augmentation effective de 757.000 barils/jour, avait  indiqué le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. « Cet accord nous ramène à réaliser 100 % de la production (fixée par  l’Organisation). En mai 2018, nous avons réalisé un taux de conformité de  152 % par rapport aux quotas mis dans l’accord (de la baisse). Les  52% de  plus, soit 757.000 barils/jour qui n’a pas été produite, vont être repris »,  avait expliqué M. Guitouni dans une déclaration à l’issue de la 174ème  Conférence ministérielle de l’Opep. Selon lui, il s’agit d’un « accord satisfaisant qui agrémente tout les  membres de l’Opep et qui sauvegarde, à la fois, les intérêts des  consommateurs et ceux des producteurs ». « Nous sommes très contents de cet accord qui marque la stabilité de notre  organisation et qui assure l’équilibre entre l’offre et la demande »,  s’est-il réjoui. Cet accord a été permis grâce notamment aux efforts menés par l’Algérie  durant ces deux derniers jours pour rapprocher les points de vue entre les  membres de l’organisation, en particulier l’Iran et l’Arabie saoudite,  avait souligné M. Guitouni. « Nous avons aussi discuté avec nos frères koweitiens et irakiens, ainsi  qu’avec nos amis vénézuéliens pour qu’ils puissent rapprocher leurs points  de vue, et c’est ce qui a été fait », avait-t-il avancé.  Selon M. Guitouni, les pays producteurs comptent discuter des évolutions  du marché pétrolier suite à cette décision, septembre prochain à Alger,  dans le cadre de la réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de  l’accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep-non Opep  (JMMC). Lors du 7ème Séminaire international de l’Opep, M. Guitouni avait évoqué  les efforts soutenus de l’Algérie afin de stabiliser les marchés pétroliers  à l’appui d’une économie mondiale saine, et ce, en coopération avec les  pays Opep et non Opep, en privilégiant le dialogue avec les parties  prenantes.  Il avait, à ce titre rappelé le concours décisif du Président de la  République, M. Abdelaziz Bouteflika qui avait rendu possible l’accord  historique d’Alger du 28 septembre 2016 et dont a découlé la réussite de  tout le processus actuel. L’Opep avait accepté, pour la première fois depuis 2008, d’ajuster sa  production de 1,2 million de barils par jour (Mb/ j) afin de stabiliser le  marché mondial du pétrole. Des pays producteurs non membres de cette Organisation, dont la Russie,  avaient joint cet accord en réduisant leur production totale de 600.000  b/j. Cet accord Opep-non Opep a été prolongé jusqu’à fin 2018 lors de la  réunion de l’Organisation tenue en novembre 2017.

N.i