Lors de la cérémonie au palais du peuple – Les meilleurs lauréats du Bac 2018 honorés par Ouyahia

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 Les meilleurs lauréats du baccalauréat 2018 ont été honorés hier par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors d’une cérémonie organisée au palais du peuple en présence de hauts responsables de l’Etat et de membres du gouvernement.

M. Ouyahia a remis des attestations honorifiques, des médailles et des cadeaux symboliques à 68 lauréats qui ont eu les meilleures notes. Le taux national de réussite à cet examen en 2018 est de 55,88% alors que celui de l’année dernière était de 56,07%. La filière des mathématiques est venue en tête avec un taux de réussite de 78,61 %, suivie des sciences expérimentales avec un taux de 59,40%, puis des langues étrangères avec 56,06%, lettres et philosophie 48,63 % et enfin la filière gestion-économie qui a enregistré le taux le plus bas, avec 47,18% de réussite. Le nombre global d’élèves qui ont passé l’examen du baccalauréat était de 709.448, dont 40% de candidats libres. Par la même occasion, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit a affirmé que le système éducatif œuvre actuellement à concrétiser une école de qualité, une revendication populaire légitime nécessitant de déterminer les responsabilités et de diagnostiquer les points faibles pour trouver les solutions adéquates. Rappelant les efforts consentis par l’Etat pour améliorer constamment le système éducatif, la ministre a souligné que son secteur a relevé le défi de la quantité à la faveur des grands investissements de l’Etat et reste aujourd’hui celui de la qualité, insistant sur le rôle des acteurs du secteur de l’éducation à réaliser une école de qualité. Benghabrit a ajouté que l’objectif principal demeure celui de hisser l’école algérienne à un niveau plus élevé afin de lui permettre de préparer les générations montantes à relever les défis de la concurrence, de la mondialisation et des nouvelles technologies, soulignant que le progrès « ne repose pas seulement sur la quantité mais aussi la qualité ». « Les améliorations dont nous œuvrons à introduire dans le cadre de la réforme du système éducatif décidée par le président de la République a un rapport avec les mutations sociales pour s’adapter aux changements et enjeux contemporains », a-t-elle soutenu. Le rôle dévolu aux chefs d’établissements scolaires et aux inspecteurs en matière de gestion et de valorisation du travail accompli par les enseignants, a été également mis en relief par la première responsable du secteur qui a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d’accompagner les enseignants, valoriser les bonnes pratiques et de créer une véritable émulation entre les établissements. Mme Benghabrit a tenu à indiquer dans ce contexte que son département n’impose pas l’usage exclusif d’une approche, sachant, a-t-elle expliqué, que toutes les approches sont complémentaires et ce, qu’elles soient axées sur les compétences, les contenus ou les objectifs. « Il faudrait s’attendre, qu’à l’avenir, la recherche en éducation et les innovations pédagogiques proposent de nouvelles approches, a-t-elle ajouté, faisant observer que la nouveauté n’exclue pas mais complète, et que l’accumulation des expériences sur le long terme est une caractéristique de l’éducation. La ministre a plaidé à cet égard pour davantage d’engagement et de mobilisation à l’effet d’atteindre les objectifs fixés, à savoir l’amélioration des performances internes du système éducatif, des conditions de scolarité et des conditions socio-professionnelles des personnels. Récemment, la ministre qui intervenait lors d’une réunion à avec les directeurs des établissements scolaires et les inspecteurs, a affirmé que le secteur de l’éducation repose sur deux axes essentiels en vue d’améliorer la mise en œuvre de la réforme du système éducatif initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ajoutant qu’il s’agit de la gouvernance et de la refonte pédagogique pour renforcer la maitrise des outils d’acquisition scolaire tout en permettant à l’élève d’acquérir des compétences pour faire face aux défis du 3e millénaire. Elle avait précisé que ces démarches s’inscrivant dans le cadre de la gouvernance et de la refonte pédagogique consistent en la mise à jour des programmes scolaires à travers la prise d’une décision permettant l’introduction d’un grand nombre d’auteurs algériens dans ces programmes notamment dans le cycle primaire. Par ailleurs, et dans le cadre des efforts consentis pour atteindre une école de réussite, le ministère de l’Education nationale poursuit ses efforts en vue d’une refonte pédagogique sur le plan national à travers la réalisation de plusieurs projets, tels que le théâtre scolaire et le lancement de la manifestation « Aklam Biladi ».Il est également question de l’initiative internationale consistant en la participation des élèves algériens au concours international de composition épistolaire pour jeunes 2018 outre le défi de la lecture arabe organisé aux Emirats arabes unis dont la première place est revenu à l’Algérie lors de sa première édition. Outre l’encouragement de l’élève à la lecture, cette manifestation vise à améliorer le rendement scolaire et à proposer des alternatives pédagogiques innovantes tout en consacrant l’imagination littéraire chez l’élève durant les premières années de scolarité.

T.Benslimane