Selon le rapport de Trading Economics de septembre 2024, données presque identiques du conseil mondial de l’Or qui donnait déjà entre 2019/2020 173,6 tonnes d’or , l’Algérie a été lassée 26ᵉ au niveau mondial et 3ᵉ dans la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient) en matière de réserves d’or avec 174 tonnes.
Après la reprise des mines d’or d’Amesmessa et de Tirek après plus d’une décennie de suspension, selon le PDG de Sonarem de la Société Nationale de Recherche et d’Exploitation des Mines, l’Algérie a produit seulement sur la période allant de 2022 à fin décembre 2024, 351 kg d’or, soit 117 kg/an entre production artisanale et industrielle
1.- Cependant au niveau mondial, selon le rapport du Conseil mondial de l’or (CMO), l’Algérie est loin de certains pays . En décembre 2024, selon les statistiques internationales nous avons les 20 premiers réserves d’or suivants : USA, 8133, tonnes d’or- Allemagne 3351,5 tonnes – Italie 2451,8 tonnes- France 2436,9 tonnes-Russie 2335,9 tonnes-Chine 2264,3 tonnes-Suisse 1040,0 tonnes-Inde 880,5 tonnes -Japon 846,0 tonnes-Pays Bas 612,5 -Turquie 595,0 tonnes -Taiwan 423,0 tonnes- Pologne 420 tonnes-Portugal 383 tonnes-Ouzbékistan 374 tonnes- Arabie Saoudite 323 tonnes-Royaume Unis 310 tonnes-Kazakhstan 296 tonnes- Espagne 282 tonnes -Autriche 280 tonnes Or, certains par méconnaissance du dossier de l’or, versant dans ‘euphorie oublient de mentionner, un fait important, que le rapport 2023 de l’Organisation de développement du marché pour l’industrie de l’or, World Gold Council, montre que le volume de l’Algérie reste inchangé depuis 2006/2007 avec environ 173, 8 tonnes et que la monnaie, d‘une manière générale est un rapport social traduisant le rapport confiance Etat/citoyens , permettant les échanges mais ne créant pas de richesses,. Pour l’Algérie, comme je le signalais dans deux contributions parues en 2006 et 2007, (voir google.com A. Mebtoul.2006/2007 ). Le 30 décembre 2024,en bourse, le gramme d’or à 84 dollars , l’once d’or est coté à 2600 et le kg d’or à 83 800 dollars donnant pour 174 tonnes une valeur de 14,60 milliards de dollars , une augmentation de près de 30/% par rapport à 2021/2022 Cependant pour éviter de mauvaises supputations, les responsables devant apprendre à ben communiquer, car dans la conscience populaire l’or est un sujet très sensible. Le stock d’or n’ayant pas augmenté depuis de longues années, on peut émettre l’hypothèse que la banque d’Algérie ne s’est pas portée acquéreur de cette production qui a été destinée soit à l’exportation ou au marché intérieur via les bijoutiers.
2.- Les expériences historiques montrent que ce ne sont pas les pays qui ont d’importantes réserves de change ou une balance commerciale excédentaire qui connaissent forcément un pouvoir d’achat de leur population et un taux de croissance élevé . La monnaie rapport social traduisant le rapport confiance Etat/citoyens est un signe permettant les échanges ne créant pas de richesses. Au contraire, la thésaurisation et la spéculation dans les valeurs refuges comme l’or, certaines devises ou certaines matières premières sont nocives à toute économie. Il s’agit d’éviter ce mythe monétaire de se braquer uniquement sur l’équilibre de la balance commerciale afin de préserver les réserves de change, vision statique, et non en dynamique, ne devant pas se réjouir d’une balance commerciale positive ou des réserves de change importantes si on assiste avec des pénuries ou à des restrictions d’importations qui paralysent le tissu économique, faute de la faiblesse de la production nationale. En Algérie, le taux d’intégration tant des entreprises tant publiques que privées algériennes entre 2023/2024 ne dépasse pas 15%. Etant fondamentalement une économie rentière, les exportations hors hydrocarbures sont passées selon le bulletin statistique trimestriel du premier trimestre 2024 établi par la Banque d’Algérie de 5,98 milliards de dollars en 2022( les statistiques douanières donnent un autre montant, 6,9 milliards de dollars),en 2023, à 5,06 milliards de dollars et pour le premier 2024, le montant des exportations hors pétrole et gaz de l’Algérie était de seulement 1,06 milliard de dollars contre 1,33 milliards de dollars durant la même période de 2023, ce qui donnerait en tendance pour l’année 2024, 4,24 milliards de dollars dont pour ces trois années 2022/2024 plus de 67% étant des dérivées d’hydrocarbures.
3.-Aussi malgré un cadre macro financier relativement positif , les réserves de change ayant clôturé fin 2023 à 70 milliards de dollars, la dette extérieure relativement faible 1,6% du PIB, mais ne l’oublions pas grâce au recettes des hydrocarbures, , il y a urgence de synchroniser la sphère financière avec la sphère réelle au moyen d’une planification stratégique devant tenir compte de la transformation du monde, les modèles des années 1970/2000 étant des modèles périmées. . Les maladies apparentes du corps social dont la valeur d’une monnaie en est le reflet, sont premièrement le chômage , le taux d’emploi étant fonction de la croissance qui en Algérie est essentiellement tiré par la dépense publique via la rente des hydrocarbures, pour atténuer les tensions sociales où l’on doit créer 350.000/400.000 emplois par an, qui ne doivent pas être des emplois improductifs mais l’émanation d’entreprises compétitives qui s’ajoutent au taux de chômage actuel, estimé par le FMI à environ 14%, nécessitant 8/9% de taux de croissance sur plusieurs années ; deuxièmement avec un impact sur le pouvoir d’achat l’inflation qui selon l’iguane officiel de la statistique ONS du gouvernement a été de plus de 9% entre 2022/2023 , s’étant établi durant le premier semestre 2024 à 6,8% , mais avec une nette reprise depuis septembre 2024 , inflation compressé par les subventions généralisées mal ciblées (le total des transferts sociaux dépassant 15% du PIB) pour certains produits de première nécessité encore que l’indice de l’ONS doit être réactualisé le besoin étant historiquement daté : pour preuve entre 2021/2024 les prix ont augmenté pour certains produits non subventionnés entre 100 à 200% , voire 300% comme les pièces détachées toutes catégories. L’appréciation du dinar , la lutte contre l’inflation et le chômage, étant les maladies apparentes du corps social, pour un impact durable, suppose un accroissement de la production et de la productivité interne, la véritable richesse d’une Nation reposant sur des entreprises compétitives dont le support est la valeur travail et non sur une rente éphémère, comme nous l’ont appris les classiques de l’économie. Pour l’Algérie il faut un taux de croissance, selon les institutions internationales de 8/9% sur plusieurs années pour absorber un flux de demande d’emplois par an entre 350.000/400.000 qui s’ajoute au taux de chômage actuel. Le cadre macro financier réactivent stabilisé est actuellement fonction essentiellement des recettes des hydrocarbures qui sont passées de 60 milliards de dollars , en 2022, à 50 en 2023 et devrait se situer entre 43/45 milliards de dollars en 2024. Les réserves de change ont clôturé -hors or-173 tonnes-, à près de 70 milliards de dollars fin 2023, la dette extérieure relativement faible , 1,6% du PIB mais avec une accélération selon le FMI de la dette publique brute intérieur qui a été de 55,1% en 2023,avec des prévisions de 58,8% en 2024 et 63,9% en 2025 . La lutte contre l’inflation suppose une croissance forte en libérant les initiatives des managers publics et privés et devant mettre fin au blocage de l’écosystème dont la gestion administrative qui enfante un pouvoir bureaucratique central et local sclérosant , la vocation de tout Etat étant d’être régulateur et non gestionnaire. En conclusion, un pays qui aspire à devenir un pays émergent dit savoir que la richesse de toute nation provient du travail par la considération de son élite, et de la bonne gouvernance, qui est le processus par lequel les institutions publiques conduisent des affaires publiques, gèrent des ressources publiques et garantissent la réalisation des droits de l’homme sans abus ni corruption, et dans le respect de l’état de droit. . Aucun pays ne s’est développé grâce aux mythes des matières premières y compris l’or. Les réserves de change, devant transformer cette richesse virtuelle en richesses réelles, étant souhaitable qu’elles proviennent du travail et non d’une rente comme cela est le cas en Chine. Après avoir épuisé ses stocks d’or, avec la découverte de Christophe Colomb, l’Espagne a périclité pendant plusieurs siècles où le régime roumain communiste qui avait des réserves de change grâce à des restrictions drastiques des importations, mais une économie en ruine. Et c’est ce qui attend les pays producteurs d’hydrocarbures brut et semi brut ou de matières premières brutes qui ne vivent que grâce à cette rente.