Travail des enfants: Un phénomène insignifiant en Algérie aux yeux de Zemali

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S’exprimant, lors de la cérémonie de célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants qui coïncide avec le 12 juin de chaque année, le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale assure que ce phénomène demeure insignifiant en Algérie si on se fie aux résultats des enquêtes et existe à des taux « très faibles » ne dépassant pas 0,5% d’enfants au travail par rapport aux effectifs des travailleurs et affirme que la tendance mettant en évidence le travail des enfants en milieu professionnel est toujours à la « baisse ».

« Notre Secteur continue d’œuvrer pour la lutte contre le travail des enfants, que ce soit à travers la coordination intersectorielle de la Commission de lutte contre le travail des enfants, dont les membres sont ici présents, ou par l’action de l’Inspection du travail qui  procède de manière permanente au contrôle du respect de l’âge légal au travail à travers les inspections quotidiennes mais aussi les enquêtes régulièrement lancées pour s’enquérir de l’état de l’application de la loi en matière de respect de l’âge légal au travail », a expliqué à cette occasion Mourad Zemali qui soutient que notre pays « s’engage » à « lutter » contre l’emploi des enfants et à mettre à « l’abri » notre enfance des atteintes à leur intégrité physique et morale, à travers le bannissement de toutes les formes de violence et d’exploitation. Cette année, l’Organisation Internationale du travail a choisi le slogan « Dans les conflits et catastrophes, protégeons les enfants du travail des enfants ». « Cette volonté de protéger et de promouvoir l’enfant, a-t-il ajouté, nous la retrouvons renforcée à travers notamment notre présence au sein de l’Organe National de la protection et de la promotion de l’enfance, dont notre Secteur fait partie au sein de la Commission Permanente de cette honorable institution ».

Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de « protéger » nos enfants dans les conflits et catastrophes et dit savoir « combien est grande la détresse » des enfants dans les conflits et catastrophes, surtout lorsque des enfants sont « contraints » au travail lors de tels événements. « Déjà que la situation pour les adultes est considérablement pénible, alors qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’enfants, encore fragiles et qui demandent à être protégés se retrouvent au cœur de drames humanitaires malheureusement encore nombreux de par le monde », a-t-il souligné non sans affirmer que l’Algérie ouvre à travers l’action diplomatique et « multiples » aides à « venir à bout » de ces situations « dramatiques » pour le bien des populations concernées, et surtout des enfants.
Aux yeux de Zemali, le fait que les enfants algériens, âgés de 6 à 16 ans, bénéficient à hauteur de 98% de la scolarisation gratuite constitue une « fierté ». Et ceci contribue grandement à la réduction du taux des enfants-travailleurs dans notre pays. « Il est également bon de rappeler le lien étroit entre l’obligation de scolarité et l’âge légal au travail. Les normes nationales en vigueur fixent l’âge minimum légal au travail à 16 ans révolus et vont au-delà des normes internationales qui voudraient que l’âge minimum au travail est de 14 ou 15 ans », a-t-il relevé.

Ainsi, les recommandations émises à l’échelle internationale pour la célébration de la journée mondiale contre le travail des enfants de l’édition 2017 sous le slogan « Dans les conflits et catastrophes, protégeons les enfants du travail des enfants » interpellent, selon lui, les pouvoirs publics et la société civile afin de « ne jamais » baisser la garde à l’effet de « prévenir » les effets « dévastateurs » des conflits et catastrophes sur les enfants. « Si les conflits ont pour conséquence l’homme ; les catastrophes n’épargnent personne ni les acquis réputés définitifs et demeurent imprévisibles, et c’est donc pour toutes ces raisons que la vigilance ne doit jamais baisser. Le travail de veille et les actions préventives et prévisionnelles ne doivent jamais cesser de nous accompagner dans le travail quotidien en faveur de la protection des enfant », a noté le ministre du travail et de la sécurité sociale.